Skull Island

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Pendant la Seconde guerre mondiale, un pilote américain et un pilote japonais s’écrasent sur une île du Pacifique protégée du monde extérieur par un « vortex cyclonique permanent ». Ils commencent à s’entretuer, quand un adversaire plutôt impressionnant les convie plutôt à allier leur forces.

En 1973, alors que la guerre du Viêt-Nam prend fin, un escadron d’hélicoptères est envoyé sur Skull Island pour cartographier l’île, mais Bill Randa (John Goodman), un civil qui s’est greffé à l’expédition, a d’autres plans. Il sait que les monstres existent. Et son bras droit, Houston Brooks, lui sait que la Terre est (partiellement) creuse.

Quand vous regardez un film avec un gorille de trente mètre de haut (ou vingt ou quarante, on ne sait pas trop selon les plans – en tout cas il est haut comme un immeuble, c’est juste la taille de l’immeuble qui varie), il faut évidemment suspendre son incrédulité dès le départ. Et ne pas trop s’étrangler en voyant un « cargo porte-hélicoptères » (!) s’élancer à l’aventure depuis le port de Bangkok (qui est un port fluvial, sur le Chao Praya), plutôt que de Subic Bay aux Philippines.

Une fois que vous avez compris que ce n’importe quoi va être un joyeux n’importe quoi bourré de morceaux de bravoure et de références jusqu’à la gueule… alors tout va bien.

Dans le désordre :

– un pilote japonais et un pilote américain sur la même île du Pacifique (Duel dans le Pacifique de John Boorman).

– Le personnage interprété par Tom Hiddleston s’appelle James Conrad

– A un moment, on remonte un fleuve en bateau.

(Cela dit, le Colonel américain au crâne rasé ne s’appelle pas Kurtz mais Packard.)

Le film réserve des moments graphiques magnifiques, toutes les scènes dans l’épave, et fonctionne comme une BD, un vieux Tintin relooké soft-gore façon Indiana Jones.

On retrouve presque le charme des vieux films d’aventures en noir et blanc des années 30 : King Kong (évidemment), Les Chasses du comte Zaroff ou, plus tardifs, Le monde perdu d’Irwin Allen (1960), la version de 1950 des Mines du roi Salomon avec l’excellent Stewart Granger.

Skull Island n’est pas un grand film, mais comme divertissement 100% « comics », c’est presque aussi bon que le premier Hellboy de Del Toro. Avec une mention spéciale à Shea Whigham, un acteur vu dans les séries Boardwalk Empire, Fargo (et dans le rôle de Philip K. Dick) qui n’a de cesse de monter en puissance.

2 commentaires sur “Skull Island

  1. J’attends plus rien des blockbusters, depuis fort longtemps, donc parfois je suis agréablement surpris. Là ce qui m’a surpris c’est la dimension « graphique » incontestable de la mise en scène. Je ne serais pas surpris d’apprendre que Jordan Vogt-Roberts est un fan de comics.

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