True Detective S04 – Issa López


Dans la station Tsalal, située en Alaska, le jour est sur le point de se coucher pour une longue période. La nuit arctique va s’installer et avec elle des conditions météorologiques difficiles. C’est à ce moment précis que tous les scientifiques de la station (tous des hommes) disparaissent. Appelée sur les lieux par le livreur, surpris d’avoir trouvé les lieux abandonnés, la police pense vite à un crime, car ils trouvent la langue tranchée d’une femme sur le sol. Se pourrait-il que ce soit celle d’Annie Kowtok, une activiste écologiste assassinée quelques années auparavant, dont justement la langue manquait. La chef de la police Liz Danvers (Jodie Foster) va devoir enquêter avec la brigadière Navarro (Kali Reis), et les deux femmes ne s’apprécient guère. Ce qui promet une enquête d’une grande pénibilité. Enquête qui prend un tournant inattendu quand les corps des scientifiques sont retrouvés.

La première impression est parfois la bonne. Quand je suis arrivé au bout du premier épisode, je me suis dit en pensant aux scénaristes : « ils ne vont jamais y arriver, ils ne vont pas pouvoir retomber sur leurs pattes ». Et c’est exactement ça, pendant cinq épisodes, la série est plutôt bien menée, mais les mystères s’empilent les uns sur les autres, la bonne vieille méthode Damon Lindelof (scénariste que j’exècre, ou peu s’en faut). Et au final la montagne va accoucher d’une souris blanche qui courrait dans la neige… de la même absence de couleur.

Tout n’est pas à jeter. J’ai aimé les personnages (Jodie Foster joue bien les peaux de vache ménopausées). J’ai aimé la dimension fantastique et mythologique de l’intrigue. Mais la réalisatrice/scénariste, à trop se concentrer sur son duo d’enquêtrices mal assorties en oublie l’enquête (elles ont un point commun étonnant : aucune des deux n’enlève son soutien-gorge pour baiser). Et propose une solution ridicule qui m’a fait pouffer de rage. Car quand on déroule l’histoire dans le bon sens, elle perd absolument toute plausibilité et finit par se condenser en une magouille scénaristique risible à peu près aussi invisible que le nez rouge d’un clown.

Décidément, en tant que spectateur, j’ai un problème avec cette anthologie True Detective… Je n’y trouve jamais mon compte, et à chaque fois j’espère que ce sera la bonne. Mais il y a toujours un pavé scénaristique dans la mare, une couille dans le potage qu’essaye de cacher un vrai talent d’esbroufe visuelle.

C’est d’autant plus rageant que cette enquête en Alaska avait, sur le papier, un potentiel énorme.

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