The Black Phone, Scott Derrickson (2021)

Dring Dring

1978

Nord de Denver, Colorado.

Quatre enfants ont disparu. On a surnommé le coupable l’Attrapeur, mais personne ne sait qui il est, comment il opère, ce qu’il advient des enfants. Évidemment tout le monde craint le pire.

Finney, jeune lycéen, vit avec son père violent et alcoolique et sa sœur cadette, Gwen, qui fait des rêves prémonitoires. Finney connaît deux des adolescents qui ont disparu. Un jour, après les cours, il aide un magicien maladroit à ramasser ses courses tombées au sol. Pour le remercier l’inconnu lui propose de lui faire un tour de magie… Un peu plus tard, Finney se réveille dans un sous-sol insonorisé. Le voilà prisonnier de l’Attrapeur. Au mur, près du lit, se trouve un téléphone noir dont le fil a été coupé.

 » Putain il m’a grave fait flipper ce film « . Telle a été la conclusion ô combien sincère de mon fils de quatorze ans (bientôt quinze) qui est allé voir le film avec moi. Je confirme : il a sursauté cinq fois et même crié une fois. Je ne dirai pas que le film m’a fait grave flipper, mais dans le genre je l’ai trouvé très au-dessus du lot. La reconstitution des années 70 est convaincante, la mise en scène est très réussie, notamment les flash-backs et les rêves prémonitoires de Gwen. Ethan Hawke est impressionnant, mais on peut en dire autant de Jeremy Davies qui joue le père de Finney et Gwen (et ressemblera toujours à Charles Manson, quel que soit le film dans lequel il joue).

Si je devais pointer du doigt un défaut, et au final je pense que ce n’en est pas un : de la première minute à la dernière, on se croit dans un roman de Stephen King, alors que la nouvelle « Le Téléphone noire » est l’œuvre de son fils, Joe Hill. C’est tellement kingien qu’on frôle la caricature à un deux ou deux moments.

Le réalisateur, me semble-t-il, a voulu retrouver l’essence de films des années 70 devenus des classiques : Halloween, évidemment, mais aussi Massacre à la tronçonneuse. D’une certaine façon, il y est parvenu Et ce n’est pas la moindre de ses réussites.

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