
1847.
Commandée par le capitaine Briggs, la Mary Celeste quitte le port de Douvres pour essayer de retrouver le HMS Terror et le HMS Erebus, vus pour la dernière fois deux ans plus tôt. Il y a une fortune à la clé. Cap donc vers le Grand Nord, les icebergs, les légendes inuits et les vaisseaux fantômes.
Adlivun est un drôle de mélange qui, il faut bien le reconnaître, ne fonctionne pas du tout, ou seulement le temps d’une image, d’une séquence. Le scénario, très faible, part dans tous les sens : légendes inuits, vaisseaux fantômes, récit presque lovecraftien, histoire de sirène, hommage à Moby Dick, hallucinations et j’en passe. Sans parler de la chute au parfum « méfie de toi de l’abysse, car l’abysse aussi regarde en toi » qui est d’un ridicule absolu. Certains délires graphiques avec des médecins de peste, notamment, ont vraiment peu de rapport avec le reste de l’histoire. Sinon, au diapason avec le scénario, les dialogues ne sont pas bons, ils sonnent faux.
On se consolera avec quelques planches magnifiques (elles ne le sont pas toutes, malheureusement), quelques images qui marquent, des aquarelles bleutées très fortes en termes d’ambiance fantastique. Au final, mélanger l’histoire de la Mary Celeste avec celle du HMS Terror se révèle une fausse bonne idée.
Un album tout à fait dispensable, mais je serais toutefois curieux de lire une BD de Vincenzo Balzano dotée d’un solide scénario. Ce dessinateur est promis à un bel avenir.