
(Disclaimer : Le roman Octobre de Soren Sveistrup est publié par Albin Michel, maison dont je suis salarié.)
Une femme est retrouvée morte dans un parc public, sa main a été sciée. A côté de son cadavre on a trouvé un bonhomme de marrons. Problème, l’objet porte l’empreinte de Kristine Hartung, la fille disparue de Rosa Hartung, ministre des affaires sociales du gouvernement en place. Un assassin a été arrêté et jugé pour cette disparition, il a avoué le meurtre, une machette pleine de sang a été retrouvée dans son véhicule. Il dit avoir enterré les morceaux du cadavre de Kristine dans les bois, vers le nord, mais ne se souvient plus d’où. Sa pathologie, schizophrénie paranoïde, ne lui permet pas de distinguer ses fantasmes de la réalité. Les enquêteurs chargés de l’affaire aimeraient beaucoup interroger à nouveau les Hartung, mais leur hiérarchie s’y oppose. Néanmoins, ils passent outre…
Bon, si vous voulez une série policière qui vous scotche à votre canapé pour six épisodes d’une heure environ, Octobre est un très bon candidat. Je n’ai pas lu le roman (assez épais, dans mon souvenir) et donc j’ignore si l’adaptation est fidèle, mais c’est très réussi avec des personnages très fouillés. Ça ne pourrait être qu’une banale histoire de psychopathe qui tue et démembre des femmes pour son plaisir, mais un sujet central émerge très vite : la maltraitance sur les enfants. C’est une série très noire, très humaine, mais pas inutilement gore. Certains détails scénaristiques m’ont fait tiquer (dès le second épisode, il y a un indice très fort qui est totalement passé sous silence par les Hartung alors que c’est en fait très important pour eux ; et vers la fin, il y a une scène d’action un peu capillotractée). Mais bon, ce ne sont que des détails, c’est vraiment prenant sans être follement original (même si, fait remarquable, on évite le portrait du flic veuf noyé dans l’alcool). Il y a du Millénium là-dedans, sans être une copie carbone.
Je conseille.