
[Facebook au temps du coronavirus.]
Alors que je cherchais un film d’Halloween pour animer le facebook d’Albin Michel Imaginaire, je me suis dit que j’allais jeter mon dévolu sur Ça d’Andy Muschietti que j’avais acheté il y a un moment en coffret blu ray et que je n’avais encore jamais regardé.
Bon, après trois soirées pénibles, j’en suis venu à bout, mais j’ai plus ou moins détesté le diptyque. A mes yeux, les producteurs, les scénaristes et le réalisateur n’ont rien compris au roman de Stephen King. Ça n’est pas un roman sur un clown tueur d’enfants, mais plutôt une exploration via la métaphore fantastique de cette Amérique qui n’a pas sur devenir « la promesse » qu’elle portait en elle dans les années 60. King y reviendra à de nombreuses reprises, notamment dans Cœurs perdus en Atlantide et 11/22/63.
C’est pour ça qu’à mon sens changer les baby-boomers du roman en membres de la génération Y est un contresens [inacceptable]. Le clown tueur n’est juste qu’un moteur narratif qui permet à l’auteur de lui opposer le même groupe d’individus à 27 ans d’écart ; en lui-même le clown n’a guère d’intérêt, voire aucun.
J’ajouterai à cela une réalisation horripilante, des scènes d’action illisibles et trop sombres, des acteurs souvent à côté de la plaque ou honteusement sous-employés, une version du personnage de Beverly qui cède à la pression « politically correct » hollywoodienne qui est en train de devenir une sorte de norme déplorable, j’en passe et des meilleurs. Ça aussi c’est une forme d’infantilisation, passons…
Exit Ça.
Après, je me suis penché sur Prémonitions que je devais avoir depuis trois ans en stock, quelque chose comme ça. Bon, c’est intéressant, mais pas très Halloween, malgré une scène d’autopsie d’un enfant (voilà, vous êtes prévenus).
Donc, dernière cartouche : Yummy.
[\Facebook au temps du coronavirus.]
Une jeune femme qui subit un harcèlement de rue permanent à cause de la générosité de sa poitrine, décide de se rendre dans un pays de l’est pour une réduction mammaire bon marché. Sa mère qui a prévu tout un tas d’interventions chirurgicales inutiles (sur le plan esthétique son cas est désespéré, sauf à vouloir absolument ressembler à une vieille prostituée vitriolée) l’accompagne, ainsi que son petit copain qui a fait sa première année de médecine (et qui visiblement trouvait ses seins très biens).
Bon à moment, peu après leur arrivée à la clinique de la forêt noire un truc part en couille et des zombies débarquent.
Yummy c’est donc des gros seins, des zombies, quelques centaines d’éviscérations et un homme qui prend feu par là où il a pêché (après une augmentation pénienne, cela va de soi), franchement il vous faut quoi de plus ?