Barkskins, une série télé d’Elwood Reid, d’après Annie Proulx

Carte de Wobik, Nouvelle France

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1690.

Une grande effervescence s’est abattue sur la petite colonie française de Wobik. Les Iroquois ont perpétré un massacre non loin. En représailles, six corps d’Iroquois ont été pendus à l’arbre mort qui se trouve à l’entrée de la ville, près des quais. Ajoutez à cela des hommes et surtout des femmes à marier, les filles du Roi, qui viennent d’arriver en ville, donc pas forcément au meilleur moment. Parmi eux se trouve un Bûcheron, René Sel, qui va être engagé par l’excentrique monsieur de Trépagny (David Thewlis, parfois un peu en roue libre, trouvé-je) et Mélissandre, qui va devenir la femme du noble, alors que celui-ci vit déjà avec une métis huronne qui lui a donné un fils (oui oui, ça va chauffer). A ça s’ajoutent deux hommes de la baie d’Hudson (dont l’un évoque Solomon Kane) qui recherchent un des leurs : James Cross, suspecté d’être impliqué dans le massacre qui agite tous les esprits. Wobik est un sac de vipères, attention à ne pas se faire mordre.

Bon la première chose que je retiens de cette série c’est que Francis Geffard (l’aubergiste) meurt très tôt. Or je travaille avec Francis Geffard (l’éditeur) qui lui aux dernières nouvelles va très bien (et qui nous a encore sorti un petit chef d’œuvre pour la rentrée littéraire, Lorsque le dernier arbre de Michael Christie). Je n’ai pas pu m’empêcher de lui demander qui avait décidé de mettre fin à ses jours et il m’a répondu que c’était Elwood Reid et non Annie Proulx. Francis Geffard a publié trois ouvrages de Reid chez Albin Michel et une nouvelle isolée « Territoires ». J’ai lu Midnight sun et « Territoires » et j’en garde un très bon souvenir (plus de la nouvelle, d’ailleurs, que du roman). Voilà pour l’anecdote, revenons à la série.

Une fois de plus j’aurais aimé adorer Barkskins, louer entre autre sa véracité historique. Mais il y a un petit quelque chose qui m’empêche d’adhérer totalement. Les personnages sont très travaillés, très écrits, mais l’ensemble s’éparpille un peu, court trop de lièvres à la fois. Certains personnages sont très étranges, Trépagny évidemment, James Cross, Renardette aussi, mais ils sont loin d’être les seuls, ce qui donne un peu l’impression d’un asile de fous à ciel ouvert. D’autres personnages, pourtant cruciaux, comme Mari, la métisse française-huronne sont un peu laissés au bord du chemin. Pareil pour Gay Bill dont on ne comprend pas bien ses liens avec des Iroquois visiblement décidés à tuer tout ce qui n’est pas Iroquois.

Barkskins est brutale, cruelle, sans concession (le traitement réservé aux Iroquois est, disons, surprenant). Je me laisserai sans doute tenter par la saison 2 si elle est tournée, histoire de voir si ça s’améliore (de mon point de vue, car les critiques sont globalement excellentes, la série est notée 7,3/10 sur IMDB).

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