
Vous connaissez Hutch Mansell.
Si si.
Lundi… il se lève, s’occupe du petit-déjeuner des enfants, se prépare un thermos de café, prend le bus, va a son boulot de comptable dans une usine de métallurgie, passe une journée chiante, rentre chez lui en bus, aimerait bien faire l’amour à sa femme qui n’en a pas envie et s’endort épuisé ou lassé ou vide, enfin peu importe. Mardi ? Pareil. Mercredi ? Pareil. Etc. Hutch est personne. Sa vie répétitive est naze.
Et puis un jour il est cambriolé par un jeune couple qu’il laisse partir sous les yeux atterrés de son fils adolescent. Quelle déception. Papa est une lavette.
Sauf que vous ne connaissez pas Hutch Mansell, vous ne savez pas vraiment qui il est, ce qu’il faisait avant d’être comptable et cette vie-là, Hutch va la reprendre à pleines mains, avec assez de flingues dans le calcif pour raser Seattle et sa proche banlieue.
Bon, évidemment ce n’est pas La Porte du Paradis de Michael Cimino… Une fois le côté série B de l’entreprise bien assimilé, ma foi je me suis régalé. Ça fait partie de ces films bêtes et méchants, pleins de fusillades « jeux vidéos / à la John Wick », qu’on regarde avec gourmandise. C’est complètement « comics » : exagéré, pas crédible pour un sou (un commando de la mafia russe donne l’assaut (avec des armes automatiques) sur le pavillon de banlieue d’une famille américaine et personne n’appelle la police) ; c’est plein d’idées rigolotes, de trouvailles de mise en scène. J’ai adoré Christopher Lloyd (82 ans) dans le rôle du père. La scène de chant, interprétée par Aleksey Serebryakov, est étonnante. C’est plein de petits détails, clins d’œil qui font mouche.
Pour une soirée cool, genre bières et pizza, je conseille.