In the tall grass, Vincenzo Natali (2019)


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Un frĂšre, Cal, conduit sa sƓur Becky enceinte de six mois Ă  San Diego, Californie. Alors qu’ils traversent l’Iowa (ou un Ă©tat plat du mĂȘme genre), la jeune femme prise de nausĂ©e fait arrĂȘter la voiture, vomit, se rince la bouche. Au moment de repartir, ils entendent un jeune garçon qui demande de l’aide. Il semble perdu dans les hautes herbes, de l’autre cĂŽtĂ© de la route. Cal gare la voiture prĂšs d’une Ă©glise en ruine et fait ce qu’il ne fallait surtout pas faire, il s’aventure dans le champ Ă  la recherche du garçon perdu.

In the tall grass est l’adaptation d’une novella de Stephen King et Joe Hill que je n’ai pas lue. Pour sauter Ă  la conclusion, je dirais bien : « Mauvaise pioche ».

Il y a des films, dĂšs le dĂ©part ça ne s’engage pas bien. In the tall grass a commencĂ© Ă  m’ennuyer quasiment au bout de dix minutes (six minutes ? Peut-ĂȘtre.). Le frĂšre et la sƓur qui ne semblent pas de la mĂȘme famille, des acteurs assez moyens. Un propos nĂ©buleux, voire absent. Puis le surnaturel intervient, avec ce champ de hautes herbes et tout semble illogique… mais pas illogique flippant intriguant comme chez David Lynch, illogique comme dans « c’est n’importe quoi, mais on s’en fout, non ? ». Et puis apparaĂźt Patrick Wilson, dans ce qui doit ĂȘtre le pire rĂŽle de sa carriĂšre, il fait des efforts louables pour ĂȘtre malsain, inquiĂ©tant, kingien, mais ça patine. On souffre un peu pour lui, on espĂšre qu’il a reversĂ© la moitiĂ© de son cachet Ă  une bonne cause. Puis l’histoire part dans une nouvelle direction, premiĂšre vraie surprise du film, mais cette direction ne servira qu’Ă  lĂ©gitimer la fin d’un point de vue scĂ©naristique. Et les trucs qui ne fonctionnent pas s’accumulent, de plus en plus. Le tout Ă©tant tantĂŽt d’un grand sĂ©rieux tantĂŽt d’un ridicule consommĂ©.

Vincenzo Natali et moi on a toujours Ă©tĂ© un peu fĂąchĂ©s ; c’est pas trĂšs grave, c’est pas comme si un jour nous devions partir en vacances ensemble. Je crois que le film que je prĂ©fĂšre de lui reste son premier, Cube, et dans mon souvenir lointain c’Ă©tait sympa, sans plus. Il faudrait que je le revoie. Ou peut-ĂȘtre pas. Je n’ai aucun souvenir de Splice que je suis pourtant sĂ»r d’avoir vu.

J’ai l’impression que depuis un moment l’horreur tourne en rond, que rien de vraiment intĂ©ressant ne sort. Mauvaise pioche, oui, et pas grand chose Ă  ajouter.

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