Un jeune homme, au passé violent, va être jugé pour le meurtre de son père. Il risque la peine de mort. Sa vie repose dans les mains d’un jury de douze new-yorkais. Au moment de délibérer, onze jurés votent coupable et un juré (Henry Fonda) vote non coupable. Il a un doute raisonnable et va s’évertuer, en reprenant le procès point par point, à faire douter chacun des onze autres.
12 hommes en colère est un film à thèse, très clairement contre la peine de mort. Au départ, c’était un téléfilm, puis il a été adapté en pièce de théâtre, puis en film par Sidney Lumet et ensuite remaké plusieurs fois, notamment par William Friedkin et Nikita Milkhalkov.
Le film de Lumet (en noir et blanc, au format 1,66 : 1) est un modèle d’économie. Douze hommes dans une pièce où ils crèvent de chaud, le ventilateur ne fonctionne pas. L’orage menace. Certains ont hâte d’en finir, d’autres veulent donner à la justice le temps nécessaire. Certains sont extrêmement rationnels, d’autres projettent leurs problèmes personnels dans les délibérations.
Classique indémodable, 12 hommes en colère en dit long sur l’indépendance de la justice et la démocratie (le juré numéro 8, Henry Fonda, est architecte – tout un symbole).
Incontournable.