… dans toutes les bonnes librairies l’édition collector du tome 2 de Wika.
Mois : novembre 2017
Wind River, Taylor Sheridan (2017)
(Contrairement aux apparences, ceci n’est pas une illustration d’Aurélien Police)
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Une jeune amérindienne court dans la neige, de nuit, pieds nus, quelque part dans le Wyoming. Il fait -20, -30° peut-être. Elle va mourir. Ses poumons, déchiquetés de l’intérieur par l’air glacé, se remplissent peu à peu de sang.
Agent des eaux et forêts, Cory Lambert (Jeremy Renner, qui dresse un portrait impeccable d’un personnage indéfendable) trouve son cadavre après avoir tué un loup qui menaçait un troupeau.
Une agente du FBI arrive sur les lieux du crime. Comme la jeune amérindienne a été violée, elle conclue au meurtre, mais le médecin légiste local la contredit ; il ne nie pas le viol, mais la vérité c’est qu’elle est morte de froid. Elle fuyait quelqu’un sans aucun doute, tout le monde est d’accord, mais c’est le froid qui l’a tué. Et le légiste n’écrira pas autre chose sur le rapport.
Wind River est un film étrange. Sur le plan esthétique et acoustique, il est parfaitement réussi. La photo est magnifique. La musique de Warren Ellis & Nick Cave est « mortelle », même si très discrète (ce qui est plutôt un bon point en ces temps où la musque devient vite envahissante). 10/10 pour l’esthétique et la musique, donc. Sur le plan du scénario, de la narration, par contre, je suis nettement moins convaincu. Le réalisateur essaye de faire passer un drame pour un thriller, et quand le suspense est éventé (par un flash-back explicatif, un fragment chimiquement pur de violences faites aux femmes, plutôt réussi en lui-même, mais qui s’intègre mal à l’ensemble), la dimension thriller n’a plus trop raison d’être et le film peine à devenir pleinement ce qu’il aurait toujours dû être : un drame poignant.
Je ne vais pas spoilier, mais il y a une scène juste avant ce flashback « pot-aux-roses », pivot, qui ne fonctionne pas, mais pas du tout. Elle a été clairement conçue pour introduire le climax du film et résultat, ledit climax tombe un peu à plat. C’est une construction scénaristique limpide, où on vous présente une situation A, « explosive », pour arriver à une situation B, qu’on veut pyrotechnique. Mais la scène A n’étant pas convaincante elle fait office de pieds d’argile et par conséquent la colossale scène B s’effondre assez lamentablement.
Et enfin, il y a le fond de l’histoire, ou disons sa dimension politique, cette idée louvoyante qui voudrait que certains espaces – trop durs pour le commun des mortels – échappent aux « lois de la République » ou, disons, aux lois des USA. C’est justement une des première vertus de la loi, en démocratie, d’être la même pour tous sur tout le territoire, c’est sans doute un acquis à mettre en avant et non à battre en brèche.
Ce film qui semble parfois sponsorisé par la NRA (combien de plans fascinés sur les armes à feu des uns et des autres, la fabrication des balles ?) peut laisser un sale goût dans la bouche. Donald Trump nous a fait le coup des alternative facts, Taylor Sheridan nous fait le coup des territoires alternatifs : ces endroits où la loi pourrait fermer les yeux pour le bien de tous. Vous comprenez : nous sommes ce qu’ils reste de l’esprit pionnier et une balle coûtera toujours moins cher qu’un procès.
Spotlight, Tom McCarhty (2015)
2001, à Boston, un nouveau scandale éclate autour d’un prêtre pédophile. C’est loin d’être le premier.
Au même moment, un nouveau éditeur en chef arrive au Boston Globe : Marty Baron.
Marty demande au service des enquêtes au long cours, Spotlight, de se pencher sur cette affaire, non pas pour montrer ce qu’on sait déjà : qu’il y a des prêtres pédophiles à Boston, mais pour prouver que le diocèse a couvert les exactions des prêtres, a dédommagé les victimes et possède tout un système de « contre-mesures ».
Walter « Robby » Robinson (Michael Keaton), la tête de Spotlight, va mettre son équipe sur le coup : Mike Rezendes (Mark Ruffalo), Sacha Pfeiffer (Rachel McAdams), Matt Caroll (Brian d’Arcy James). Ce qu’ils vont découvrir dépassent l’entendement.
Spotlight récompensé par un indiscutable oscar est une leçon de cinéma. D’abord les acteurs sont tous à tomber par terre : Mark Ruffalo évidemment, Michael Keaton aussi, mais Stanley Tucci, Billy Crudup, etc. Ils sont tous impeccables, plus vrais que nature dans leurs rôles respectifs. Il n’y en a pas un qui dénote, qui joue moins bien. Ce jeu choral est absolument renversant.
Ensuite la mécanique du film est impressionnante, c’est un modèle de rigueur, d’exigence, d’intelligence. Ici pas de fusillades, de menaces, de morts violentes. Mais des victimes par centaines, oui, ça ça ne manque pas. A aucun moment on est dans la soupe, le pré-mâché. Toute l’horlogerie Spotlight fonctionne à merveille. Le montage est un modèle du genre. Quant au sujet du film, évidemment très dur, polémique, politique, il renvoie au grand cinéma engagé des années 70 celui de Les Hommes du président, comme il se doit. Du Syndrome chinois. Un cinéma que je croyais au mieux à l’agonie, à tort mort.
Epérons que Spotlight soit un marqueur de résurrection.
Magistral.
Aurélien Police / Thomas Day en interview
Sur actusf.com, pour Juste un peu de cendres
Et la critique de l’album par Tony Sanchez toujours chez actusf.com
Quoi de neuf sur ma pile ? / Juste un peu de cendres
L’avis (un tantinet redouté) de Gromovar :
Table-ronde aux Utopiales : adapter une oeuvre en bande-dessinée.
Evidemment, Juste un peu de cendres n’est pas une adaptation, sinon ça n’aurait pas été drôle.
Question du jour…
Peut-on faire rentrer un scooter 125cm3 dernier modèle dans un mini-van faisant la liaison Ratanakiri –> Mondolkiri ?
Mission accomplie !
Tatouage / Irezumi (1966)
Une jeune femme, Otsuya, issue d’une famille aisée de marchands, tombe amoureuse de l’apprenti de son père, Shinsuke, et l’embarque dans une fugue. Les deux amants se réfugient chez un ami de la famille à qui ils demandent d’intercéder en leur faveur pour un mariage. Mais l’ami de la famille, Gonji, se révèle être un escroc de la pire espèce. Il escroque les parents d’Otsuya, vend la jeune femme à un proxénète qui la drogue et la confie à un tatoueur. Puis ordonne enfin qu’on tue Shinsuke.
Tatouée d’une immense araignée dans le dos, animal fabuleux car à visage humain, la jeune femme change de nom et se transforme en geisha à succès. Et si elle « croque les hommes », c’est pour mieux nourrir ses projets de vengeance.
Tatouage / Irezumi est un classique du cinéma érotique japonais. De nos jours, il n’a plus grand chose d’érotique : aucun poil pubien n’est visible comme l’imposait la législation de l’époque, on ne voit que le haut des fesses de l’actrice (Ayako Wakao) et son dos tatoué. Par contre, l’histoire ne rechigne pas sur les violences faites aux femmes : ligotages, tentatives de viol, fessée à coups de bambou et autres pratiques pervertico-sadiques dont raffolent bien des Japonais (et que personnellement je trouve assez lamentables comme « ressorts érotiques », mais bon chacun ses goûts).
En fait, ce qui surprend le plus dans Tatouage c’est son côté comique, les meurtres sont interminables et ressemblent à des enfilades de maladresses slapstick (à un moment un personnage se fait sabrer par un samourai ; dans la vraie vie, il aurait pu difficilement partir en courant, ou même en boitillant, à la rigueur, en rampant sur quelques mètres…). Les dialogues sont à l’avenant : les personnages principaux passent leur temps à hurler qu’ils vont mettre fin à leur jour (mais allez-y ! bon sang) et puis il y a ce magnifique « Coucher n’est pas tromper » qui surclasse le « sucer n’est pas tromper » d’un célèbre comique français. La séance de déballage de la geisha/marchandise est aussi à hurler de rire. Le temps qu’elle arrive enfin à se foutre à poils, vous avez le temps de faire le thé et de cuire des cookies caramel/beurre salé. Encore si l’effeuillage était coquin, mais même pas, elle se démène avec toutes ses couches de vêtements et autres ceintures comme si elle était prisonnière de l’ensemble.
Le film possède un certain parfum fantastique, grâce au tatouage monstrueux, auxquels certains personnages prêtent une vie propre (on peut aussi penser que la jeune femme souffre de schizophrénie).
En fait, ce qui m’a le plus déçu c’est que le film se construit au tout début sur une histoire d’amour passionnée (tout découle de cette passion), mais le manque d’alchimie du couple Otsuya / Shinsuke est flagrant et ils ont beau passer leur jours et leurs nuits au lit (à un moment, leur hôte leur conseille de « prendre l’air » pour leur santé), ça ne marche pas vraiment.
Tatouage est un colosse aux pieds d’argile qui s’est lentement effrité sous mes yeux. Ce qui ne lui retire pas pour autant toutes ses qualités, esthétiques notamment. Comiques aussi (mais pas sûr que ça soit fait exprès).
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A ne pas confondre avec l’Irezumi de Yôichi Takabayashi (1982), titré La femme tatouée en français et qui raconte une toute autre histoire. Et qui est de loin bien meilleur.
Banlung et ses environs / A.K.A le Ratanakiri
Banlung est la « capitale » du Ratanakiri. Cette province, la plus au nord-est du Cambodge, au nord du Mondolkiri (et ses fameux éléphants), partage une frontière avec le Laos et une autre avec le Viêt-Nam. La ville de Banlung en elle-même a très peu d’intérêt et se révèle très peu conçue pour les touristes : quelques hôtels confortables et a prix raisonnable (comptez 15 à 20 euros pour l’équivalent d’un trois étoiles en France, avec une chambre sensiblement plus grande), quelques restos avec de la « mauvaise » cuisine occidentale (quiconque n’a jamais essayé de manger une pizza au Cambodge ignore ce qu’est l’horreur absolue), aucun magasin « touristique ». J’ai dû aller au Yeak Laom Lake pour trouver les chemises traditionnelles que m’a commandées mon fils cadet (essayage sur un enfant de la taille en dessous, pas trouvé d’enfant d’1m31 sur place).
Donc Banlung, ça n’a pas grand intérêt, c’est assez moche, en dehors du quartier du lac où se trouvent certains des meilleurs hôtels et restaurants de la ville (c’est là que j’ai pris mes quartiers dans une « luxueuse » pension de famille dont je suis sensiblement le seul client depuis mon arrivée – l’électricité marche quand elle veut, pareil pour le wi-fi, et c’est pareil dans toute la ville). Une des particularités de Banlung c’est d’avoir un aéroport à l’abandon en plein centre-ville, c’est à dire une sorte d’immense terrain vague (de la taille d’un aéroport de province), juste à côté du marché central (un truc absolument impensable dans un pays d’Europe).
Yeak Laom Lake (aussi appelé Crater Lake)
Ce petit lac circulaire se trouve à 6 km du centre-ville de Banlung, je les ai faits à pied, mais la route n’est pas agréable (on longe la route 78 vers le Viêt-nam sur 4 bons kilomètres avant de bifurquer à droite au niveau de la « statue des éthnies » ; le carrefour s’appelle comme ça. Et visiblement il n’y a pas de route alternative.
Dans un magasin (donc un cube de béton vide dans lequel sont entreposés quelques marchandises en vrac), j’ai pu voir des « ruches artisanales », de simples seaux en plastique dans lesquels ont été placés des essaims. Les 500 ml de miel sont facturés 10 dollars, inutile de marchander, le prix est le même partout.
Ce qui m’a fasciné dans cette histoire c’est que je me suis baladé au milieu des ruches, guidé par la vendeuse de miel, et donc au milieu des abeilles sans qu’aucune vienne me piquer. Les enfants jouaient à côté, les chiens prenaient le soleil à côté. Et ça grouillait d’abeilles. Faut croire que l’abeille cambodgienne est zen ou que Maya est sa série télé préférée.
Lac au petit matin (8h00). L’endroit, d’origine volcanique est considéré comme sacré, il faut être particulièrement respectueux.
Jusqu’à l’arrivée des bus de touristes (vers 11h00), c’est l’endroit le plus zen au monde. Après ? Il est temps de fuir, surtout quand on commence à entendre parler les gens en français qui se plaignent des lits trop durs, de la nourriture trop épicée ou « de cette putain de chaleur intolérable ».
Gamine du coin qui va passer son temps à plonger dans le lac depuis les arbres. Personnellement, j’ai fait trempette, mais on se fait picoter/dévorer par de minuscules crevettes d’eau douce particulièrement sous-alimentées.
Non ce n’est pas un singe en t-shirt dans l’arbre…
Oui, vous ne rêvez pas, elles « visent » entre les deux bouts de bois. Elles étaient trois à jouer ce jeu-là. La plus petite avait huit ans (et parlait un anglais tout à fait correct), mais elle a refusé que je la prenne en photo : dans son ethnie, on pense qu’on meurt / tombe malade quelques jours après avoir été pris en photo. C’est une croyance assez répandue dans le Ratanakiri et des villages entiers refusent les touristes car ils prennent des photos sans permission, donc sans respecter les croyances locales.
Je suis resté une bonne heure avec elles, la plus lourde devait faire 20 kilos (toute mouillée), je me suis dit au pire si elle se pète une jambe sur un des bouts de bois, je pourrais la porter jusqu’au poste de secours. Mais en fait, en discutant avec elles, j’ai compris qu’elles faisaient ça tous les jours, pour leur plaisir, avant ou après l’école. Il y a aussi des cordes à nœuds, plus loin où elle ont fait Tarzan.
Hut for rent. Bord du lac. J’ai fui les touristes dès leur arrivée pour faire le tour du lac (heureusement à l’ombre la plupart du temps, car la chaleur ce jour-là était écrasante).
Bord du lac, suite. La promenade est très agréable. Croisé personne, les Cambodgiens ne sont pas marcheurs ; pareil pour les touristes de ce matin-là.
Cha Ong
La chute d’eau de Cha Ong se trouve à 12 km de Banlung, au bout d’une piste épouvantable. A la fin de la saison des pluies, c’est à dire maintenant (fin novembre), la piste n’est praticable qu’en moto. Et encore, il vaut mieux avoir une moto à vitesses.
Cha Ong
Graffitis à Cha Ong, derrière la chute d’eau.
Graffitis (gros plan).
Cha Ong (vue en haut des marches)
Cha Ong (bas)
Rivière a proximité de Cha Ong
Problème : le pont a été emporté.
Solution : on passe à gué.
Katieng
Katieng est une chute d’eau qui se trouve à 16km de Banlung. J’avais trouvé la route jusqu’à Cha Ong pour le moins difficile. Celle pour Katieng, inondée par les orages de la veille, s’est révélée absolument infernale ; j’ai même hésité à faire demi-tour, me croyant à un moment perdu, mais non. Même les gens du coin se plantaient dans la boue, avec femmes et enfants, plus leurs habituelles possessions enveloppées dans de fin sacs en plastique.
La piste (je vous promets qu’on ne se rend pas compte de son état réel sur la photo). C’est très précisément là que j’ai failli faire demi-tour. Après c’était pire, ça descendait, et même en première sur la moto, j’arrêtai pas de « partir du cul ».
J’inspecte le pont avant de passer dessus en moto. Vu qu’il y a comme un trou…
Ka Tieng, vue de dessus, ne pas glisser. Sinon game over.
Escaliers pour Katieng : il manque des marches, le bois est trempé de boue, des clous rouillés dépassent. Je descends jusqu’à la chute d’eau en prenant tout mon temps.
Katieng vu d’en bas – on peut se baigner dans la piscine de boue.
Rivière près de Katieng.
Ka Chang
La chute d’eau « familiale » de Ka Chang se trouve à 12 Km de Banlung, au bout d’une route carrossable de bonne facture presque tout du long (un seul segment très court en gravier). Les environ de la chute sont très aménagés. C’est le site naturel qui a le moins de charme des trois, mais c’est celui le plus adapté pour un pique-nique.
Aire de pique-nique – j’y étais à 12h30. Personne.
Escaliers pour les chutes de Ka Chang.
Pont suspendu.
A mi-chemin.
Pas de photo des chutes, c’est bétonné et plein de détritus. J’ai essayé de trouvé un angle pour tricher, mais bon, pas moyen de faire une photo acceptable.
Snowden – Oliver Stone
Edward Snowden, jeune américain fou d’ordinateurs, patriote volontiers conservateur, cherche à intégrer le renseignement américain après s’être salement fracturé la jambe chez les Rangers. Là, très vite, il monte les échelons, jusqu’à découvrir que la NSA espionne des millions d’Américains. La suite on la connaît, Snowden rend public ce fait en fournissant à divers médias des tonnes d’informations qu’ils s’engagent à caviarder mais qui prouvent bien qu’il dit la vérité. De Hong Kong, il essaye de rejoindre l’Amérique Latine, mais est cloué au sol à Moscou, où il obtient le statut de réfugié. Ironie suprême, le champion de la transparence en matière de renseignement se voit protégé par Vladimir Poutine, le champion du renseignement boueux.
Malgré que l’histoire soit connue, malgré une durée assez conséquente, plus de deux heures, le film d’Oliver Stone se regarde avec grand intérêt de bout en bout. Snowden est loin d’être un gauchiste idéaliste perdu à la NSA, mais l’influence de sa petite amie et son indignation vont sculpter sa prise de conscience politique. Là où le film est très malin, c’est que Oliver Stone nous montre bien que l’indignation principale de Snowden vient du fait qu’on espionne des Américains innocents. Il est conscient que les outils informatiques qu’il conçoit ne servent pas uniquement à lutter contre le terrorisme, mais ça ne l’empêche pas de rempiler, par contre la ligne rouge c’est la surveillance dans la sphère privée d’Américains qui n’ont aucun lien avec le terrorisme.
Autre ironie de l’histoire, Snowden est en quelque sorte le remake du classique de John Schlesinger Le jeu du faucon. L’époque a changé, les outils ont changé, et ce qu’ils permettent n’est rien moins que vertigineux.
Il serait sans doute intéressant de comparer les deux films.
Si je dois trouver un défaut à Snowden, je dirais que c’est un film assez « mou », la réalisation d’Oliver Stone n’a jamais été aussi nonchalante, m’a-t-il semblé. Il se concentre sur le fond, tant mieux, mais la forme n’est pas très intéressante, à une ou deux scènes près. Le film repose sur l’interprétation de Joseph Gordon-Levitt et de tout un tas de seconds rôles plus impressionnants les uns que les autres (dont Rhys Ifans, à contre-emploi, totalement hallucinant – à aucun moment, je ne l’ai reconnu). Oliver Stone est joueur, ce dont on se doutait depuis longtemps, et Snowden entretient des liens avec plusieurs de ses films précédentes : JFK, Platoon, W, World Trade Center... etc. Il continue d’explorer avec son prisme gauchi la géopolitique américaine depuis l’assassinat de JFK et réussit à donner une certaine cohérence à l’ensemble.
Très intéressant ; plutôt réussi.