Bad Company, Victor Salva (1995)

Bad_Company

Un représentant de commerce, Jack (Lance Henriksen), voyage en voiture entre le Nevada et la Californie. Il transporte un lourd secret dans une mallette métallique. Alors qu’un meurtre atroce a lieu sur son chemin, signé Hatchet Man – l’homme à la hachette, la police lui conseille de ne pas prendre d’inconnu en autostop. Par conséquent, il dépasse sur la route, dans le désert, un autostoppeur esseulé sous le cagnard (Eric Roberts, qui n’a jamais été aussi bon). Plus tard, dans un restaurant, les deux hommes se retrouvent, ont une franche discussion de pissotière et décident de déjeuner ensemble. Mais le déjeuner prend une mauvaise tournure quand Jack se rend compte que l’autostoppeur – Adrian – en sait beaucoup trop sur son compte.

Bad Company est une série B qui doit beaucoup à Hitcher et à Duel. L’hommage étant parfois un poil trop appuyé (la scène avec les reptiles). La photographie en 4:3 donne au film (en DVD) des allures de téléfilm fauché (le film a été visiblement tourné en 1:85, mais bon en DVD c’est du 4:3 sans VO sous-titrée). Ce que n’arrange pas un scénario téléphoné, tendu vers un twist final que j’avais deviné au bout de dix ou douze minutes. Twist qui entraîne (a posteriori) de nombreuses incohérences scénaristiques ; je m’explique : si vous revoyez le film, en connaissant la fin, vous serez frappé de voir qu’il ne tient pas du tout la route (mais alors pas du tout). C’est le syndrome bien connu de La maison au fond du parc de Ruggero Deodato.

Deux mauvaises raisons m’ont mené à ce film, j’aime bien Jeepers Creepers du même réalisateur. Et j’ai un faible pour Lance Henriksen qui n’a pas joué que dans de bons films ou de bonnes séries. Mais qui restera à jamais un des meilleurs vampires de l’histoire du cinéma : Jesse Hooker dans Aux Frontières de l’aube

Bad Company flirte avec le fantastique d’une façon que je ne spoilerai pas ici (la jaquette du DVD s’en charge à ma place) ; c’est clairement un des aspects les plus intéressant de ce petit film sans conséquence.