Freaks out, Gabriele Mainetti (2021)


Italie. Seconde Guerre mondiale.

Israël tient un cirque de monstres. S’y produisent un loup-garou à la force herculéenne, un (faux) albinos qui maîtrise les insectes (sauf les abeilles, car elles le gonflent), un nain magnétique (qui a une certain propension à la masturbation à toute heure du jour et de la nuit) et une jeune fille électrique qui allume des ampoules en se les mettant dans la bouche, au creux de la main, etc.

Pendant une attaque, une bombe tombe sur le cirque et le gagne-pain de tout ce petit monde part en morceaux (avec une partie des spectateurs). Ils décident alors de se rendre aux USA pour recommencer leur vie. Israël part avec l’argent et disparaît. Il ne revient pas. Le loup-garou décide lui de rejoindre le cirque Berlin à Rome, tenu par un pianiste nazi à six doigts qui voit le futur en s’intoxiquant à l’éther. La fille électrique elle part à la recherche d’Israël.

Si vous aimez les films de guerre sérieux, évitez à tout prix celui-ci. On est clairement dans le registre des comics… quelque part entre Hellboy pour la fascination pour l’ésotérisme nazi et The Boys pour le côté mauvais goût exacerbé, levrette avec une femme à barbe, giclées de sang et autres. Sans parler des anachronismes divers et variés. Le film empile les références : Affreux, sales et méchants, Fellini (si si), Hellboy déjà cité, Quentin Tarantino (en fait, il est impossible de toutes les repérer / citer). Son méchant est à la fois ridicule, fou, pathétique, flamboyant. La fascination du réalisateur pour les croix gammées, la branlette compulsive et le velours rouge est un peu épuisante sur 2h20. Néanmoins, on prend un immense plaisir à voir ce truc improbable qui ose tout, y compris des moments de pure poésie.

Je conseille, et les deux morceaux musicaux (Franz au piano) sont tout simplement époustouflants.


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