Come play, Jacob Chase (2020)


Oliver est un jeune garçon autiste qui communique avec ses proches grâce à une application sur son téléphone portable. A l’école, il bénéficie d’un aide permanente. Oliver est très seul, rejeté par les autres, sujet de brimades et de moqueries. Sa mère a dû mal à faire face, son père est un simple employé de parking. Le couple part en sucette.

Un jour, une sorte de livre pour enfant, d’histoire multimédia, apparaît sur le téléphone portable d’Oliver, il s’agit de l’histoire de Larry, le monstre qui devient votre ami à condition que vous n’en ayez aucun. Larry est effrayant. Larry est dangereux. Mais pour Oliver qui n’a pas d’ami, Larry est potentiellement séduisant.

Come Play de Jacob Chase est le remake du court-métrage Larry du même réalisateur. C’est un film d’horreur qui laisse un sentiment mitigé : si toute la mythologie qui tourne autour de Larry est flippante à souhait et met vraiment mal à l’aise, le reste est plutôt en deçà. Certaines péripéties fleurent bon la manipulation scénaristique. L’interprétation n’est pas toujours au top. La morale sur les téléphones et autres tablettes qui nous déshumanisent manque de finesse.

Au final, on a un petit film d’horreur (sérieux) dans la lignée du Mister Babdook de Jennifer Kent ; on retient le jeune garçon autiste, mais aussi le nom du réalisateur, Jacob Chase, à suivre, sans doute.

Les Sorcières d’Akelarre, Pablo Agüero (2020)


Pays Basque, 1609.

Les hommes sont partis pêcher à Terre-Neuve et les filles, les épouses et les grands-mères travaillent le chanvre à un jet de pierre des falaises.

Un juge arrive et fait placer en détention six jeunes femmes suspectées d’être des sorcières.

Sachant ses amies condamnées comme elle, Ana confesse son commerce avec le Malin et assure qu’elle a ensorcelée ses cinq amies. Pour gagner du temps, elle va expliquer au juge point par point comment elle a agi.

Avec ce film, Pablo Agüero revisite à sa façon l’histoire des sorcières de Salem et montre comment des gamines qui aiment parler d’hommes (d’attributs masculins, aussi), danser sous la pleine lune et boire du cidre la nuit en forêt peuvent être condamnées à mort par des fanatiques religieux. Rien de nouveau, on a vu, lu ça, cent fois maintenant… Sauf que le réalisateur décide de faire bifurquer son film dans une direction, sinon inattendue, disons assez originale. La première partie du film où les gamines sont tondues, battues, torturées est assez éprouvante (c’est bien simple, j’ai failli arrêter – la combinaison d’une sensation pénible de déjà vu/déjà lu et d’assister à une étouffante voie sans issue), mais il faut en passer par là pour arriver à une seconde partie plus surprenante. Qu’on les déteste, ces hommes étroits d’esprit effrayés par des gamines qui veulent juste un peu s’amuser avec les interdits de leur époque.

Rien de révolutionnaire, pas le film de l’année, mais certaines scènes (notamment une de séduction frontale) sont vraiment fortes. Amaia Aberasturi crève l’écran.

The Pale Blue Eye, Scott Cooper (2022)


1830. État de New York. Un cadet de West Point est retrouvé pendu. Plus tard, son cœur est arraché et dérobé. L’académie militaire fait appel à un policier retraité, Augustus Landor (Christian Bale), qui vit non loin de là, dans un cottage au bord de l’Hudson. On demande à Augustus de mener l’enquête. Peu après, des animaux sont mutilés dans la région. Tout pointe vers un rituel sataniste. Augustus trouve de l’aide en la personne d’un jeune cadet, un poète du nom d’Egdar Allan Poe.

Ce n’est pas la première fois qu’Edgar Allan Poe mène l’enquête. C’était déjà le cas dans L’Ombre du mal (The Raven) de James McTeigue en 2012, et d’ailleurs ce n’était guère une réussite. The Pale Blue Eye est un film qui ne manque pas de qualités : la photo, l’interprétation de certains acteurs (Harry Melling dans le rôle de Poe). Il y a une ambiance qui tient à peu près la route pendant une heure et puis, las, le film sombre inexorablement dans le ridicule total. Gillian Anderson est complètement à côté de la plaque, l’intrigue à tiroirs se casse la gueule avec perte et fracas.

Ça aurait pu être bien.

Arbitrage, Nicholas Jarecki (2012)


En apparence Robert Miller (Richard Gere) a tout : une femme aimante (Susan Sarandon), une fille surdouée (Brit Marling), une carrière éblouissante dans la finance, une entreprise qui a le vent en poupe. Derrière les apparences, il y a une jeune maîtresse française, une affaire russe de cuivre mal engagée, un audit compromettant, un investisseur furieux qui veut récupérer ses 412 millions de dollars plus les intérêts, des comptes truqués et une banque pesant des milliards prête à acheter l’affaire de Robert. L’homme d’affaires a un plan pour s’en sortir, où chaque heure compte, où la moindre erreur pourrait lui être fatale, jusqu’à ce qu’un accident de la route foute tout en l’air. A moins que…

Voilà un film complexe et réussi, qui en dit beaucoup sur la nature humaine, le rapport à l’argent, le rapport au succès, ce qu’on veut pour ses enfants, et surtout ce qu’on ne veut pas pour eux. La descente aux enfers de Robert Miller a cela d’exceptionnel que plus les difficultés s’accumulent, plus l’étau se resserre, plus l’homme d’affaires se bat bec et ongles pour s’en sortir par le haut, avoir une chance de rebondir. La thématique pourrait s’arrêter là, mais Robert Miller est un être complexe qui refuse que d’autres payent les frais de ses erreurs et en même temps refuse lui aussi d’assumer, sur le plan légal, les conséquences d’une très mauvaise décision. Dans la famille des requins, Robert est celui qui vous dévorera vivant qui s’il n’a aucune autre solution à la place. Il ne dévore pas pour dévorer, contrairement à d’autres, il dévore pour continuer à nager dans les eaux rouges de l’argent et des fusions-acquisitions.

Vraiment un très bon film, découvert par hasard. Richard Gere est exceptionnel de la première à la dernière minute. Je conseille.

Downsizing, Alexander Payne (2017)


Un américain moyen un peu concon (Matt Damon, impeccable, comme souvent) découvre ébahi (comme une grande partie de l’humanité), un procédé scientifique norvégien qui permet de réduire les êtres humains à une dizaine de centimètres de haut. Quelle chouette idée pour la planète, surtout qu’avec 125 000 dollars on peut vivre comme si on en avait 12,5 millions. Cerise sur le gâteau : dans les villes de « petits », il n’y a pas de crime. Bon il n’y a visiblement que des avantages. Après les quelques hésitations d’usage, Paul Safranek (puisque c’est son nom) convainc sa femme de faire le grand saut vers le monde des petits. On rase tout ce petit monde, on leur enlève les couronnes dentaires et autres plombages qui pourraient leur faire exploser la tête (ce qui serait fâcheux) et Paul… se réveille seul. Sa femme n’a pas réussi à aller jusqu’au bout du procédé (visiblement le rasage total de la tête n’est pas passé – ah, ces femmes, comme elles sont superficielles, même quand l’avenir de la planète est en jeu). Commence alors pour Paul une nouvelle vie de célibataire qui va lui faire rencontrer un trafiquant fêtard (incarné par Christoph Waltz, en roue libre) et une femme de chambre unijambiste d’origine vietnamienne, ancienne activiste écologique torturée dans son pays.

Downsizing est plein d’idées drôles (le premier réflexe de Paul après avoir été réduit est de vérifier la taille de son sexe, ou en tout cas que le matos est toujours au bon endroit). Le film possède quelques dialogues assez savoureux:

Ngoc Lan Tran: Other night on boat, what kind of fuck you give me?

Paul Safranek: What?

Ngoc Lan Tran: What kind of fuck you give me?

Paul Safranek: What kind? I don’t…

Ngoc Lan Tran: American people, eight kind of fuck. Love fuck, hate fuck, sex-only fuck, break-up fuck, make-up fuck, drunk fuck, buddy fuck, pity fuck.

Mais le film brasse tellement de sujets (l’écologie, l’économie, l’éco-anxiété, la lutte des classes, le handicap, l’engagement politique, la recherche du bonheur) qu’en fait, il n’en traite aucun de façon vraiment concluante. Très long (2h15), proche du Dont’ look up ! d’Adam McKay, il est à mon sens moins réussi. L’histoire d’amour entre Paul et sa réfugiée vietnamienne n’est pas des plus convaincantes ; c’est sans doute ce qui fragilise le plus le film, puisque toute sa seconde partie tient justement là-dessus.

La Sanction, Clint Eastwood (1975)


Jonathan Hemlock (Clint Eastwood) est professeur d’histoire de l’art, collectionneur de tableaux de maître, tous entrés illégalement sur le sol américain, et assassin professionnel pour une officine secrète qui évoque une micro-CIA. Un jour, on lui demande d’assassiner deux hommes à Zurich qui ont récupéré un micro-film sur lequel on trouve la formule d’une arme bactériologique américaine. Une fois le contrat honoré, on lui annonce qu’un troisième homme est impliqué, qu’il va tenter l’ascension du mont Eiger par la face nord. Une ascension que Hemlock a déjà tenté deux fois, sans succès.

La Sanction (The Eiger Sanction) est la quatrième réalisation de Clint Eastwood après Un frisson dans la nuit, L’Homme des hautes plaines et Breezy. Après trois films très différents, Eastwood change de nouveau de registre avec ce film d’espionnage (puis d’alpinisme) qui pourrait passer pour un pastiche de James Bond. Adapté d’un roman de Trevanian, on trouve en Hemlock un héros purement trévanien, c’est à dire une sorte de surhomme qui a de nombreux talents : l’art, la séduction, l’alpinisme et la mise à mort. Beaucoup ont reproché au scénario son manque de plausibilité. En fait, oui, tout est un peu ridicule dans ce film si on gratte trop le verni, mais au-delà de ce manque de crédibilité se déploie une sorte de thriller de haut-vol qui culmine dans des scènes d’alpinisme à couper le souffle.

C’est daté, très années soixante-dix, le scénario ne tient pas la route une seconde, mais on prend quand même plaisir à suivre les aventures de cet incroyable Jonathan Hemlock. Disons que le panache l’emporte sur la raison.

Made in Britain, Alan Clarke (1982)


Voilà un film facile à résumer : on suit pendant quelques jours, le parcours d’ un jeune skinhead anglais de 16 ans, Trevor, incarné par Tim Roth, dont c’était le tout premier rôle. On y observe la dernière chance d’un système judiciaire anglais à bout de souffle qui voudrait essayer d’éviter d’envoyer un mineur en prison. On y voit un jeune homme en colère, dont la colère semble impossible à éteindre, quoique l’on fasse, quoique l’on dise. Existe-t-il vraiment des gens irrécupérables ?

Le film fait l’effet d’un coup de poing au plexus. Non seulement il vous coupe le souffle, mais il est en même temps impossible à lâcher (il dure 72 minutes, menées à un rythme d’enfer) et épuisant sur le plan émotionnel, tant on cherche (en vain) une petite chose à laquelle se raccrocher chez ce jeune homme perdu.

Quand on connaît l’histoire personnelle de Tim Roth (qu’il a transposée / modifiée dans sa seule réalisation à ce jour : l’éprouvant The War Zone), on se demande à quel point sa colère intime personnelle a servi à construire son rôle. Sur des années, Tim Roth a avoué qu’il avait été abusé sexuellement par un proche lorsqu’il était enfant, puis que ce proche n’était autre que son grand-père paternel, et enfin que son père aussi avait été abusé dans des conditions similaires.

Si vous voulez voir naître en direct un des plus grands acteurs de sa génération, je ne peux que vous conseiller la vision de ce Made in Britain.

(Film vu en DVD, édition Potemkine, VOSTFR).

La Veuve noire, Bob Rafelson (1987)


Alors qu’elle fait des recherches sur la mort dans son sommeil d’un parrain de la mafia, l’analyste du FBI Alexandra (Debra Winger, qui opère une métamorphose impressionnante au fil du film) entend parler pour la première fois de sa vie du syndrome d’ondine. Késaco ? Le syndrome d’Ondine est une maladie génétique rare due à une atteinte du système nerveux autonome. Il est caractérisé principalement par une hypoventilation alvéolaire sévère (hypercapnie associée éventuellement à une hypoxémie) due à une anomalie du contrôle autonomique de la respiration. Vous voilà bien avancés. Ben, disons qu’on peut crever paisiblement dans son sommeil à cause de ce truc difficile à détecter. Poussant ses recherches plus avant, Alexandra trouve deux autres hommes très riches qui sont morts dans des conditions similaires. Elle pense plutôt à un poison indétectable, qui n’est pas sur la liste des soixante produits testés lors d’une autopsie. Il lui suffit maintenant de chercher la femme : blonde, la trentaine, fatale. Alexandra engage alors un bras de fer avec sa direction pour enquêter, mais comme sans doute c’est une femme, on lui dit de rester bien sage derrière son bureau et de pas faire perdre de temps aux forces de police. Après avoir vendu sa voiture pour 6000 dollars, Alexandra s’envole pour Hawaï en quête de la Veuve noire.

Quel film ! Je ne l’avais pas vu depuis des années et j’avais oublié à quel point il est bon, fort, ambiguë. Le face à face érotique entre Debra Winger et Theresa Russell est un grand moment de cinéma. Évidemment on pense à une sorte de décalque féminin du Limier (Sleuth) de Mankiewizc. Et c’est bien à une sorte de partie d’échecs que Bob Rafelson nous invite à suivre du regard. On notera la complexité des personnages, la Veuve noire n’étant pas seulement une femme qui tue des hommes âgés pour les dépouiller. Les seconds rôles ne sont pas en berne, Denis Hopper (en multimillionnaire du jouet), Nicol Williamson en riche anthropologue, Sami Frey en entrepreneur visionnaire.

La Veuve noire est un grand film, autrement plus fort que le Basic Instinct de Paul Verhoeven sorti cinq ans plus tard et dont il semble une des sources d’inspiration.

Sueurs froides, Alfred Hitchcock (1958)

(C’était quand même une autre époque pour les affiches de cinéma.)


Alors qu’il poursuit un malfaiteur sur un toit, John « Scottie » Ferguson glisse et se raccroche à une gouttière. Un policier en uniforme tente de l’aider et tombe du toit, se tuant par la même occasion. Souffrant d’acrophobie, Scottie est déclaré inapte a poursuivre le métier de policier et prend donc une retraite forcée. Alors qu’il vit de ses rentes, il est contacté par un de ses anciens camarades d’université, Gavin Elster qui lui demande de suivre sa femme Madeleine. Celle-ci se croit possédée par l’âme d’une ancienne aïeule, Carlotta Valdes. Scottie est sceptique pour le moins, mais dès qu’il voit Madeleine, il accepte de faire le détective privé pour son vieil ami.

Ce film je ne l’avais sans doute pas vu depuis vingt ans, voire davantage. Je m’en souvenais vaguement, contrairement à d’autres films d’Hitchcock : Psychose ou Les Oiseaux. Mon commentaire va être sans doute iconoclaste, mais j’ai trouvé Sueurs froides (souvent considéré comme l’un des plus grands films de l’histoire du cinéma) long, très long. 2h08 pour raconter cette histoire, relativement simple, c’est une demi-heure de trop. Il y a des ellipses incroyables et paradoxalement des scènes très longues, un peu inutiles qui donnent au film un rythme lancinant. La scène de cauchemar est devenue, le temps passant, passablement ridicule, même si elle était d’une audace folle en 1958. La musique dramatique de Bernard Hermann est particulièrement envahissante à certains moments. Les vingt dernières minutes mettent très mal à l’aise ; la façon dont Scottie jusque là plutôt sympathique se conduit avec Judy est odieuse, il devient même menaçant. J’ai eu un peu de mal à croire à sa métamorphose.

Sueurs froides en dehors d’être un polar séminal est une fausse histoire d’amour, plutôt une vraie histoire d’obsession, de fixation érotique malsaine. Hitchock met en concurrence l’amie fidèle, Mige (Barbara Bel Geddes), marrante, dévouée, et la femme fatale (Kim Novak), mystérieuse, froide, torturée. Ce qui donne en creux, une réflexion assez intéressante sur le refus du bonheur. On s’amuse à retrouver aussi dans ce film tout un pan du cinéma de Brian De Palma, Obsession bien sûr, mais surtout Body Double qui est une sorte remake mash-up de Fenêtre sur cours et Sueurs froides.

Voilà, c’est un grand film, je ne vais pas évidemment lui enlever ce statut, mais je l’ai trouvé trop long.


Le générique de début, réalisé par l’immense Saul Bass

De si jolis chevaux, Billy Bob Thornton (2000)

Passion torride au ranch mexicain

(Passion brûlante dans le ranch Nalgas bonitas – Harlequin 843.)


John Grady Cole (Matt Damon, falot) et son ami Lacey Rawlins (Henry Thomas, sous-employé) s’imaginent comme les derniers cow-boys (nous sommes aux USA à la fin des années 40). Ils partent donc au Mexique, travailler dans un immense ranch. Leur truc ce sont les chevaux, qu’ils dressent avec un talent indéniable. Pour être franc, c’est surtout John qui a le sens des chevaux. Mais voilà que ce demi-puceau tombe amoureux d’Alejandra (Penelope Cruz, très pub espagnole pour cosmétiques hors-de-prix), la fille du riche propriétaire mexicain. Un drame est en marche.

Ce film, je l’ai vu au cinéma quand il est sorti. J’avais lu le livre avant et je l’avais adoré ; je me souviens bien c’était un Actes Sud dans ce format étroit qu’ils ont fini par abandonner, me semble-t-il. Ce livre, je l’ai offert à plusieurs reprises dans ma vie (pour constater au final qu’en termes de technique de drague c’est très approximatif). A l’époque (circa 2001) je n’avais pas aimé le film. Vingt ans plus tard, trouvant le DVD a vil prix dans un bac d’occasions, je me suis dit que j’allais retenter l’expérience. Des fois, et je n’ai jamais trop compris pourquoi, on passe à côté d’un film. On le revoit et boum! on découvre que c’était en fait un chef d’œuvre. Soyons clairs : ça n’arrive pas souvent.

Visiblement Billy Bob Thornton et moi n’avons pas lu le même livre. De si jolis chevaux est un roman âpre, puissant, orageux, traversé par des fulgurances métaphysiques sur la vie, la mort, l’amour et évidemment (on est chez Cormac McCarthy) Dieu. Les dialogues sont typiques de l’auteur. Le film, lui, c’est une espèce de romance hollywoodienne avec de jolis chevaux, de beaux couchers de soleil et une histoire d’amour hollywood chewing-gum qui finit mal. OK… il y a comme un gouffre là. Quant à la scène la plus terrible du livre, une scène qui vous noue les tripes et que vous n’oublierez jamais… Dans le film, c’est juste un sparadrap qu’on arrache, et encore, un petit sparadrap. C’est anecdotique. Voilà, j’ai trouvé le bon mot, d’un chef d’œuvre de la littérature, Billy Bob Thornton a tiré un film au mieux anecdotique.

« T’as fait quoi ce week-end ?

– J’ai regardé De si jolis chevaux en DVD, c’était vraiment pas top. »