Il faut flinguer Ramirez, Nicolas Petrimaux (Glénat)


Jacques (!) Ramirez, homme discret et muet, est le meilleur réparateur d’aspirateurs de Robotop (dont le siège se trouve à Falcon City, Arizona). Il est détesté par son supérieur, Sanchez. Un jour deux membres de la mafia mexicaine, venus rendre un mixer défectueux, reconnaissent en Ramirez le plus dangereux des tueurs (mexicains) avec qui ils ont pour le moins un compte à régler. La course-poursuite peut commencer.

Il faut flinguer Ramirez c’est un film de Sam Peckinpah (Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia ?) filmé par l’équipé de Caméra café. Mais en moins bien. A dire vrai, je ne l’ai même pas fini tant la nullité de l’histoire a fini par me lasser (et/ou gonfler). C’est donc très mal scénarisé, fabriqué avec des bouts de film qu’on reconnait sans mal (Thelma et Louise, Pulp Fiction, par exemple), les dialogues sont affligeants avec des expression (C) XXIe siècle qui ne font pas du tout années 80. Le mélange de trucs typiquement français avec les paysages urbains et désertiques des USA ne fonctionnent pas du tout. On sort régulièrement de la lecture. Et quand l’éditeur balance : « Un récit brutal et sans temps mort servi par une ligne à la puissance cinématographique, convoquant autant le Friedkin de Live And Die in LA que Tarantino ou Rodriguez. », on s’étouffe sans bretzel tant ça n’a rien à voir avec le cinéma de William Friedkin, même si c’est plutôt la version jambon-beurre de Machete.

Par contre le dessin est très réussi, et il y a des planches qui sont littéralement à tomber par terre. Ce qui explique sans doute le succès de la série.

Plutôt que de la revendre une misère, je pense que je vais la filer à mon fils cadet, il écoute du rap français, il n’a pas une grande culture cinématographique, sur un malentendu ça pourrait lui plaire.