Jolies ténèbres, Kerascoët | Vehlmann

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Dans une forêt, le corps d’une petite fille pourrit. Elle a été visiblement assassinée. Autour de ce corps vivent des esprits, de minuscules fantômes, des lutins, des bestioles diverses et variées qui se nouent et se dénouent dans mille aventures souvent cruelles et qui semblent bien peu connectées. Quelle est l’histoire de ce corps ? Quel rôle y joue l’homme seul qui vit dans une cabane non loin ?

Jolies ténèbres est une de mes bande-dessinées préférées. A chaque lecture, il me semble découvrir quelque chose de nouveau, une passerelle que je n’avais pas vue, un clin d’œil qui m’avait échappé, une parabole qui m’était passé au-dessus de la tête. C’est un conte, un vrai : noir, cruel, perturbant, qui renoue avec les racines profondes du conte européen. On pense aux frères Grimm évidemment, aux sanglantes premières versions du Petit chaperon rouge, aux choquantes histoires d’inceste et d’amours contre-natures comme Peau d’âne.

C’est une œuvre d’une grande originalité, d’une grande beauté graphique, dont l’imaginaire ressemble un peu à la collision frontale du Tim Burton qu’on aime (Beetlejuice ! Beetlejuice ! Beetlejuice !) et d’Hayao Miyazaki.

Si Kerascoët et Fabien Vehlmann n’ont sans doute pas inventé l’horreur kawai, ils ne sont pas non plus très loin du compte.

A découvrir de toute urgence, si vous ne connaissez pas !

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