Dreamscape, Joseph Ruben (1984)

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Alex Gardner (Dennis Quaid) a des dons extraordinaires, il est en avance sur le reste de l’humanité. Il peut prédire en partie l’avenir, établir un contact télépathique et déplacer les objets à distance. Étudié comme un animal de foire par le gouvernement américain, il est sorti du système à 19 ans et gagne sa vie en pariant sur les courses de chevaux. Il accumule aussi les conquêtes féminines sans lendemain. Mais le voilà rattrapé par Novotny (Max Von Sydow) et Blair (Christopher Plummer, dans un de ses rôles les plus inquiétants). On va lui demander de s’introduire dans les rêves de personnes en grande souffrance pour les aider : un ouvrier du bâtiment, un enfant en proie à des terreurs nocturnes. Ce qu’il ignore, c’est que le président des États-Unis fait partie des patients potentiels.

Avec sa jaquette qui évoque The Goonies ou les Indiana Jones, et qui met en avant un enfant qui n’aura globalement qu’un tout petit rôle dans l’histoire, Dreamscape trompe bien son petit monde. Il s’agit d’un film résolument adulte où il est beaucoup question de sexualité, de fantasme, de folie meurtrière, de manipulations politiques. A bien y regarder, c’est une histoire qu’aurait pu parfaitement écrire Stephen King, et qui ressemble à Firestarter (sorti la même année) par bien des côtés. Impression amplifiée par la présence d’un écrivain à succès incarné par George Wendt et qui semble beaucoup inspiré par Stephen King. On pense aussi au Furie de Brian de Palma (le personnage de Blair n’étant pas tellement différent de celui incarné par John Cassavetes), à Scanners de David Cronenberg. Si l’histoire reste très bonne, force est de constater que les effets spéciaux ont pris un méchant coup de vieux, au point de ressembler parfois à ceux de maître Ray Harryhausen.

Je ne suis pas un grand fan des remakes, mais là pour une fois, ça ne serait pas forcément une mauvaise idée.

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