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Mike Noonan, écrivain à succès, se retrouve veuf du jour au lendemain. C’est d’autant plus dur que sa femme était enceinte au moment où elle a perdu la vie dans un accident de la circulation. On a toujours dit à Mike qu’il ne pouvait pas avoir d’enfants et il a du mal à imaginer que sa femme le trompait. Ce mystère, cette possible faute, le hante, s’ajoute à son deuil. Il finit par se convaincre que les réponses se trouvent dans la maison près du lac où sa femme se rendait parfois pour peindre. Mike emménage pour écrire son nouveau roman et commence à s’intéresser à la vie locale de Dark Score Lake, un endroit où a eu lieu un nombre statistiquement élevé de noyades d’enfants.
Bag of bones n’est pas le roman le plus connu de Stephen King. L’histoire est assez banale et sa résolution, bien que très kingienne, se révèle assez peu satisfaisante. Décevante.
Depuis 1992 et son médiocre La Nuit déchirée, Mick Garris met beaucoup d’énergie à massacrer l’œuvre de Stephen King en voulant l’adapter en téléfilms et longs métrages : Le Fléau, sa calamiteuse version de Shining, et j’en passe. Bag of bones n’est pas très réussi (cela dit, je l’ai trouvé moins mauvais que le Shining sus-cité que je n’ai jamais réussi à finir), Pierce Brosnan joue régulièrement à côté et on ne peut pas s’empêcher de se demander ce que Frank Darabont ou Rob Reiner auraient fait avec une telle histoire. Il y a quand même une ou deux choses réussies : tout ce qui tourne autour de l’arbre féminin (je ne spoile pas davantage), le personnage de Mattie Devore (incarnée par l’actrice australienne Melissa George, vue dans Triangle de Christopher Smith), le personnage de Sarah Tidwell (incarné par Anika Noni Rose).
Mick Garris n’a jamais su adapter Stephen King ; pitié, qu’on lui interdise de ré-essayer. Le monde ne manque pas de formidables réalisateurs. D’ailleurs Christopher Smith (pour n’en citer qu’un) vaut beaucoup plus que sa malingre réputation.