Alors qu’il est en déplacement à Benghazi, l’ambassadeur des USA, très peu protégé, est attaqué par une foule armée. Stationnés à proximité, dans une base secrète de la CIA, six agents de sécurité privés, sous contrat avec la CIA, décident de lui venir en aide.
Michael « Transformer » Bay à la réalisation, les gentils américains héroïques contre les méchants musulmans, forcément fourbes, qui se ressemblent tous (un peu comme les Chinois), le projet avait un certain potentiel.
Peu après No Pain no Gain, Michael Bay me bluffe à nouveau. 13 hours est hallucinant de bout en bout. La réalisation, le montage, les acteurs qui jouent des mercenaires, les scènes d’action nocturnes. Tout est impressionnant. On embarque pour 2h20 à couper le souffle. Bay ne tombe dans aucun des pièges habituels de ce type de film, il n’insère pas un segment de comédie WTF dans le drame comme Ridley Scott avec Black Hawk Down (auquel 13 hours rend d’ailleurs un hommage limpide). Il livre un film constamment en tension, au bord de la rupture, contrairement à Kathryn Bigelow sur Zero Dark Thirty sans doute coincée par l’équivalent du secret défense.
Étonnamment, 13 hours est plutôt un appel à la tolérance et très critique envers l’attitude des USA à l’étranger (ou plutôt les méthodes de la CIA). La fin, très réussie, dépasse allègrement les « faits de bravoure » pour poser de bonnes questions.
On ne peut pas interdire à Michael Bay de tourner des Transformers, mais franchement il faudrait.
» Tous les dieux, tous les enfers, tous les paradis sont en nous. «