Un container plein de cadavres arrive en Corée. Un seul des immigrés clandestins a survécu. Il réussit à s’enfuir dès que le conteneur est ouvert. Les passeurs exposés à une souche mutée de la grippe aviaire (qui ressemble ici plutôt à Ebola – passons) partent à la poursuite du survivant et contaminent la population coréenne.
Dans le même temps, le destin d’un beau secouriste très viril se trouve intimement mêlé à celui d’une doctoresse tête-à-claques et de sa fille du même tonneau.
Kim Sung-Su est le réalisateur de La Princesse du désert (2001), un film d’action coréen vaguement historique mais proprement hallucinant, qui fut à l’époque le film le plus coûteux de l’histoire du cinéma coréen et rencontra un succès modéré, ce qui participa à plonger le réalisateur aux oubliettes quelques années (il n’a rien tourné entre 2003 et 2013).
Dès que j’ai fait le rapprochement, je me suis rué sur Pandémie en espérant que ce serait du même niveau d’intensité que La Princesse du désert. Force est de constater que Pandémie est un navet avec des petits relents nationalistes assez nauséabonds et un scénario qui ne tient pas la route quinze secondes avec des coïncidences grosses comme des hippopotames. Le film est plein de scènes WTF, de moments grotesques (la description des décisions politiques/électoralistes, l’ingérence américaine, et j’en passe). Bon ça se laisse regarder, mais ce ne sont pas les visions qui évoquent les pires heures de l’histoire humaine (je n’en dis pas davantage) qui sauvent le spectacle – bien au contraire. Le réalisateur ne sait pas trop ce qu’il raconte, et son mélange de comédie et d’horreur sanitaire est particulièrement maladroit.
Bon, il est amplement temps de revoir la version longue (la seule qui compte !) de La Princesse du désert. Et je garde un souvenir ému de Virus (1980) de Kinji Fukasaku, vu plusieurs fois à la télé ; je me demande si le film tient encore la route aujourd’hui.