La Maison du mal, Samuel Bodin (2023)


Peter est un petit garçon attachant. Sensible, timide, intelligent, il est la risée de ses camarades. Rien de plus normal.

Peter fait des cauchemars. Il entend une petite fille demander de l’aide. Une petite fille qui lui dit que ses parents (Anthony Starr et Lizzy Caplan) ne sont pas ce qu’ils semblent être. Hé ben, si y’a un trucs qui est sûr, c’est que ses parents sont weirdos, du genre carrément flippant.


J’ai presque envie de faire une critique éclair de ce chef d’œuvre de l’horreur contemporaine, une critique en piqué du style : « c’est vraiment un des pires trucs que j’ai jamais vus ». Après, je me suis rendu compte que plein de fans de films d’horreur l’ont adoré. Ah, ouais, ils avaient pris de la drogue avant ? Beaucoup ? Ce qui m’oblige à me remettre en question : les fans ont-ils tort, sont-ils camés à mort ou suis-je en train de me lasser de ces zillions de films d’horreur où les enfants sont la cible d’une méchante créature surnaturelle

Creusons la bête à la petite cuillère. Pour moi, rien ne va. Le scénario est écrit pour produire des effets sur le spectateur : dégoût, peur, sursaut, voire flatulence incontrôlée. Il n’est pas écrit pour être cohérent et/ou logique. Et en fait, à bien y réfléchir, l’histoire qu’on nous raconte n’a foutrement aucun sens (redéroulez-là en sens inverse, vous verrez). Anthony Starr joue mal, c’est bien la première fois que je le vois à côté de son rôle, Lizzy Caplan est trop bizarre (bon c’est pas forcément un reproche), mais elle en fait des tonnes dans la bizarrerie, genre mère flippée qui se ronge les ongles jusqu’aux aisselles. Et quand Miss Devine (l’institutrice de Peter) visite ses parents, ben normalement toute personne sensée se retrouve cinq minutes plus tard à téléphoner au shériff, aux services sociaux et pourquoi pas à la presse locale, tant qu’à faire.

J’y ai jamais cru, je ne suis jamais entré dans cette histoire, et une fois le secret éventé je me suis laissé glisser jusqu’à la fin sans vraiment m’intéresser à ce qui se passait à l’écran. Il y a plein de trucs qui m’ont fait glousser, notamment la scène où Anthony Star imite Jack Nicholson dans Shining. Bon le film a quand même une qualité que personne ne pourra lui retirer : il fait moins d’une heure et demie.

Laisser un commentaire