The Fountain, Darren Aronofsky (2006)

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Le Livre :

L’Espagne est à feu et à sang. L’Inquisiteur veut raffermir son pouvoir contre la reine Isabel. Afin de contrecarrer ses plans, elle envoie son meilleur conquistador au Guatemala, pour trouver l’Arbre de Vie.

Le Présent :

Isabel se meurt du cancer. Il ne lui reste qu’un chapitre de son dernier livre à écrire. Son mari Thomas fait tout pour trouver un remède contre son cancer, mais il va trouver autre chose, en inoculant à un singe un peu d’écorce d’un arbre étrange originaire du Guatemala. Alors que l’inéluctable frappe à la porte, Isabel ose l’impensable, elle demande à son scientifique de mari de finir son roman. « Finis-le ».

L’Ailleurs : Thomas vit en symbiose avec l’Arbre, dans un futur, un au-delà (Xibalba), une dimension lointaine. Où il ne reste qu’eux.

J’ai beaucoup de mal avec le cinéma de Darren Aronofsky. Si l’homme est résolument talentueux, il est aussi très prétentieux. Et ses films me mettent souvent mal à l’aise, pour de mauvaises raisons. Requiem for a dream me semble manquer terriblement de sincérité. Black Swan fait preuve d’une certaine complaisance. Mother est aussi irritant que fascinant. Mais il y a deux exceptions : The Wrestler, que j’ai trouvé très bon, très humain, et The Fountain qui malgré ses limitations de budget reste pour moi le meilleur film de Darren Aronofsky… et de très loin. Certains glousseront sur la partie mystico-futuro-branchouille du film (Hugh Jackman dans la position du lotus). Mais en fait, elle est presque secondaire. L’essentiel est ailleurs : jusqu’où où êtes-vous prêt à aller pour sauver la personne que vous aimez le plus au monde. Le Patient anglais nous a donné une réponse, The Fountain nous en donne une autre. Plus métaphysique.

Bon, je dois maintenant l’avouer : j’adore ce film.