23, Hans-Christian Schmid (1998)

(August Diehl dans le rĂŽle de Karl Koch)

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Hanovre, annĂ©es 80. Karl, jeune Ă©tudiant antifasciste, militant antinuclĂ©aire fascinĂ© par la trilogie de Robert Anton Wilson et Robert Shea sur les Illuminatis, devient un hacker sous le pseudonyme de Hagbard Celine. Avec un ami, il commence Ă  pirater des donnĂ©es sensibles qu’il revend au KGB (avec l’aide de son dealer). Mais sa dĂ©pendance Ă  la cocaĂŻne devient de plus en plus ingĂ©rable et il ne tarde pas Ă  se convaincre que les Illuminatis veulent sa mort.

23 est un petit film indĂ©pendant allemand (librement) inspirĂ© de faits rĂ©els. Il semblerait qu’il ait Ă©tĂ© tournĂ© en 1:85, mais le DVD en ma possession est rĂ©solument en 4/3. Il ne faut donc pas s’attendre Ă  une reconstitution de folie de l’Ă©poque, ce qui n’empĂȘche pas le film d’ĂȘtre passionnant de bout en bout, notamment dans le portrait qu’il brosse de la jeunesse allemande des annĂ©es 80, dans la façon dont Karl rĂ©interprĂšte les Ă©vĂ©nements de l’Histoire Ă  partir de son prisme conspirationniste si particulier. C’est aussi amusant de voir naĂźtre le piratage informatique avec les modems branchĂ©s sur le tĂ©lĂ©phone, les gros ordinateur en plastic beige, les disquettes.

Dans le mĂȘme registre, on est aussi fascinĂ© par les coĂŻncidences, les synchronicitĂ©s (qui peuvent ĂȘtre vĂ©rifiĂ©es avec de simples recherches internet) listĂ©es dans le film. On comprend alors comment elles ont pu bouleverser Ă  ce point un jeune homme sous l’emprise de la cocaĂŻne (entre autres drogues).

Le film en rappelle un autre : Le Jeu du faucon de John Schlesinger (1985), grand classique du film d’espionnage amĂ©ricain, inspirĂ© par l’histoire de Christopher John Boyce et Andrew Daulton Lee. Les similitudes entre les deux histoires vĂ©ridiques sont tout simplement fascinantes.

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