L’Orphelinat, J.A. Bayona (2007)

lorphelinat

Laura et son mari médecin rachètent l’orphelinat où a grandi la première pour en faire un centre d’accueil pour trisomiques, un établissement de taille modeste, cinq ou six « lits ». Le couple a adopté un petit garçon, Simon, qui souffre du SIDA. Dans l’orphelinat en devenir, Simon se fait de nouveaux amis imaginaires, notamment Tomas qui se promène avec un sac sur la tête. Ce qui n’est pas forcément du goût de Laura. Pendant la fête de bienvenue, destinée aux nouveaux pensionnaires, Simon disparaît.

Voir L’orphelinat quelques semaines après A monster calls, du même réalisateur, n’est pas forcément une bonne idée, tant le second surclasse le premier. Les thèmes se rejoignent : la maladie, les amis imaginaires, les douleurs de l’enfance, l’injustice et le deuil. Ce qui emporte définitivement le morceau dans A monster calls – le travail esthétique – a plus tôt tendance à amoindrir l’impact de L’orphelinat. Le lieu éponyme n’est pas aussi « fort » que l’école de L’échine du diable, la fête avec les masques rappelle trop celle de The Wicker man mais dans un contexte pour le compte très décalé.

Le film ne fait qu’une heure et quarante-cinq minutes, mais je l’ai trouvé terriblement longuet, souffrant d’une progression dramatique boiteuse.

Ce n’est pas mauvais pour autant ; on dirait juste le brouillon de A monster calls, autrement plus convaincant.