Deliver us from evil, Won-Chang Hong (2020)


In-man (Hwang Jung-min) est un tueur professionnel coréen. Il accepte un dernier contrat à Tokyo pour éliminer un yakusa particulièrement violent envers les femmes : Goreda. Le frère « de rue » de ce dernier, Ray (Lee Jung-jae) décide de le venger. Apprenant que son ancienne petite-amie a été tuée et découvrant qu’il est le père d’une petite fille de neuf ans qui vient d’être kidnappée par un gang de trafiquants d’organes, In-man se rend à Bangkok en ignorant qu’il a Ray aux trousses. Leur confrontation sera explosive.

Deliver us from Evil oppose deux des plus grandes stars du cinéma coréen : Hwang Jung-Min vu dans The spy gone north, New World, The Strangers, A Bittersweet life à Lee Jung-jae, vu dans New World, Squid Game, entre autres. Le résultat est complètement hors-norme, hystérique, outrancier. Lee Jung-jae qui joue d’habitude les hommes politiques machiavéliques ou les flics de la brigade financière est ici complètement à contre-emploi en chef de gang tatouée, ultra-violent. Et il faut bien le reconnaître über-cool dans sa démesure hémorragique. Sa prestation vaut la vision du film.

Ne cherchez pas un truc réaliste : chacun des personnages principaux reçoit à plusieurs reprises des blessures qui terrasseraient un rhinocéros sous cocaïne.

Donc, ce n’est pas un grand film ou même un bon film, mais ça se regarde comme un film d’action de Jason Statham ou un des inénarrables massacres de Liam Neeson (tous écrit sur le même modèle : on tue quelqu’un à qui le grand Irlandais tient, puis il massacre tous les méchants).

Deliver us from Evil est un plaisir coupable. Un vrai. Qui étrangement ne manque pas, aussi, de scènes d’émotion.

House of Gucci, Ridley Scott (2021)


House of Gucci raconte la chute de la maison Gucci. On y suit le destin parfois comique parfois tragique de Maurizio Gucci (Adam Driver, excellent), de sa femme Patrizia (Lady Gaga, énorme erreur de casting), du père de Maurizio, Rodolfo (Jeremy Irons, dans un de ses meilleurs rôles), de son oncle Aldo (Al Pacino, impeccable) et de son cousin Paolo (Jared Leto, impossible à reconnaître).

Le film a de nombreux défauts, Lady Gaga est insupportable ou à côté de son rôle : une espèce de Lady Macbeth crédule, ignare et pathétique. Le film est trop long (2h38, tout de même). Le début, sorte de comédie romantique sous Tranxène est sacrément poussif, puis Jeremy Irons entre en scène et d’un seul coup le spectacle prend une toute autre dimension.

Le film a aussi des qualités, avec un casting globalement très convaincant et des performances d’acteur indéniables, même dans les seconds rôles. La française Camille Cottin, par exemple, est extrêmement convaincante dans le rôle du second amour de Maurizio. Il y a des morceaux d’anthologie, des scènes cultes. Tout n’est pas à jeter, loin de là.

Je pense que ce que j’ai préféré, c’est de loin les scènes de négociations, qui sont tournées comme des scènes de thriller avec une tension palpable. Et les deux apparitions de Reeve Carney dans le rôle de Tom Ford.

Dans quelques années, l’intelligence artificielle nous permettra de refaire ce film en remplaçant Lady Gaga par une immense actrice… je reverrai alors le film avec plaisir.

Un faux mouvement, Carl Franklin (1991)


Ray Malcolm (Billy Bob Thornton, méconnaissable) et Lane « Pluto » Franklin, anciens camarades de prison ont commis un crime atroce en Californie, au cours duquel ils ont récupéré 15 000 dollars et une importante quantité de drogue. Alors qu’ils rejoignent le Texas par la route, où ils comptent bien écouler la dope, Fantasia (Cynda Williams), la petite amie de Ray commet l’irréparable. En Arkansas, un enfant l’attend.

Histoire simple, mais jamais simpliste, Un Faux mouvement est un film noir impressionnant. Carl Franklin tout en sobriété, tout en justesse, montre les bandits et les policiers avec la même humanité. Que ce soit le regretté Bill Paxton (acteur sous-estimé, s’il en est), Cynda Williams ou Billy Bob Thornton, les acteurs sont éblouissants de vérité. La fin en laissera plus d’un pantois.

J’aime le cinéma de Carl Franklin, sa filmographie qu’on pourrait qualifier de discrète est en fait impressionnante. C’est un des réalisateurs américains qui a le mieux filmé le racisme ordinaire.

Je conseille ce diamant noir, sans réserve.

Resurrection, Andrew Semens (2022)


Margaret (Rebecca Hall, proprement hallucinante) a une vie ni simple ni particulièrement compliquée. Elle élève seule sa fille de 18 ans sur le point de partir à l’université. Elle est la maîtresse d’un homme marié, par ailleurs collègue de travail. Et même si elle surprotège sa fille, a priori, tout va à peu près bien. Un jour, elle aperçoit à une conférence David Moore (Tim Roth, comme vous ne l’avez jamais vu). David est le père de son premier enfant, Benjamin, et aucun homme ne l’a fait souffrir davantage dans sa vie. Se sentant menacée par la réapparition de cet ancien amant, Margaret s’adresse à la police qui ne peut rien pour elle. Alors, elle s’arme. Et, autour d’elle, tout le monde a l’impression qu’elle est en train de devenir folle.

Waouh ! Voilà un film qui sort de l’ordinaire. A la fois portrait d’une mère célibataire terrifiée, d’une ado normale et d’un pervers narcissique, mais aussi thriller tendu comme une corde de piano, qui sombre dans l’horreur totale. Les vingt dernières minutes sont tout simplement hallucinantes, au-delà du face à face intellectuel Margaret/David que le réalisateur met en scène avec une certaine sobriété, faisant totalement confiance à ses deux acteurs hors-pair.

On pense à La Jeune fille et la mort de Roman Polanski, à la confrontation Sigourney Weaver/Ben Kingsley. On pense à Antichrist de Lars Von Trier, mais surtout aux premiers films de David Cronenberg, à cette horreur organique, viscérale, mutée, parasite. Resurrection est sacrément convaincant, sa montée en puissance laisse pantois.

Âmes sensibles s’abstenir.

Emilia Pérez, Jacques Audiard (2024)


[3615 my life] Je suis en vacances dans le Périgord, je voulais faire de la randonnée et/ou du canoé sur la Dordogne, mais il pleut, matin, midi et soir (depuis le jour de mon arrivée). Alors je lis et je vais au cinéma… [/3615 my life]


Rita Moro Castro (Zoe Saldaña), jeune avocate célibataire dégoutée par un procès de féminicide transformé en « suicide », procès que son patron vient de gagner grâce à elle, accepte d’aider un narcotrafiquant à changer de sexe. Manitas del Monte n’est pas n’importe quel narcotrafiquant, c’est un chef, richissime, et il tue comme d’autres respirent. Rita relocalise la famille de Manitas en Suisse, le temps qu’il change de sexe puis, mission accomplie, s’installe à Londres. Là, pendant un dîner d’affaires, elle fait la rencontre de l’imposante Emilia Pérez. Le hasard n’existe pas.

Franchement une comédie musicale, ou plutôt une tragédie musicale, sur fond de narcotrafic et de changement de sexe, waouh, c’est tellement What The Fuck qu’a priori (en ce qui me concerne) ça ne vend pas trop de rêve, même si Jacques Audiard est à l’écriture et à la réalisation. A la première chanson (donc à la cinquième minute du film ou presque) des gens ont quitté la salle… C’est dire, l’expérience à laquelle le spectateur est convié. Moi j’étais déjà à fond dans le film et je suis resté bouché bée jusqu’à la fin… absolument magnifique. J’ai adoré ce film. Il est tellement audacieux, tellement fort, tellement incandescent.

Le casting féminin du film a reçu le prix d’interprétation à Cannes. Outre le fait que je ne serai jamais fan des prix collégiaux, je trouve pour ma part que la vraie performance vient de Zoe Saldaña, qui a une présence incroyable et qui habite totalement chacune de ses scènes. Selena Gomez et Edgar Ramírez sont méconnaissables.

C’est de loin le meilleur film que j’ai vu au cinéma cette année. Je n’ai pas pu m’empêcher de le rapprocher, pendant le visionnage, à Dancer in the dark de Lars Von Trier (2000) que j’aime beaucoup et que j’ai maintenant très envie de revoir.

Roar, Noel Marshall and friends (1981)


Hank (Noel Marshall) a créé une réserve en Afrique où il étudie les félins, y compris des tigres asiatiques. Alors qu’un lion perturbe l’équilibre de sa réserve, une commission d’enquête lui rend visite et deux de ses membres sont blessés. Hank, qui devait accueillir sa famille venue de Chicago, part trop tard pour l’aéroport. Quand les membres de sa famille arrivent dans la réserve, il n’est plus là pour les accueillir. Et les voilà confrontés à tous ces animaux qui se baladent en liberté.

Jamais de ma vie, je n’ai vu un film comme celui-là. Il est proprement hallucinant (très dérangeant aussi, pas forcément pour ce qu’on pense, car c’est clairement l’œuvre de gens biens intentionnés mais inconscients du côté imprévisible des grands félins). Au-delà des scènes surprenantes, toute une mythologie s’est créée, année après année, autour de ce long-métrage. Tippi Hedren, qui avait affronté Les Oiseaux d’Hitchcock en 1963, joue ici avec sa fille Melanie Griffith. Jerry Marshall et John Marshall, deux des trois fils de Noel Marshall, jouent le rôle des fils de Hank, leur père dans la vraie vie donc. Le directeur de la photographie Jan de Bont, dont c’était le premier film hollywoodien, scalpé par un lion, a eu besoin de 120 agrafes pour refermer sa blessure. Melanie Griffith a été blessé au visage, a eu 50 agrafes, de la chirurgie reconstructrice et a bien failli perdre un œil (elle avait d’abord décliné le rôle, par peur des grands fauves). John Marshall : 56 agrafes. Tippi Hedren saisie par un éléphant qui l’a fait ensuite valser : une jambe brisée (la scène est dans le film). Tippi Hedren, encore, mordue par un lion 38 agrafes. Etc. Etc.

On se demande comment ils sont allés au bout du tournage. Mais aussi, pourquoi…

Après la réalisation du film, Tippi Hedren et Noel Marshall ont divorcé.

Tippi Hedren a écrit (en collaboration avec Theodore Taylor) un livre sur l’histoire du tournage : The Cats of Shambala (non traduit, pour ce que j’en sais).

C’est vraiment à voir une fois dans sa vie.

JFK (director’s cut), Oliver Stone (1991)


« On ne saura jamais la vérité. Car elle est trop terrible, trop explosive ; c’est un secret d’État. Ils feront tout pour la cacher ; c’est un devoir d’État. Sinon, il n’y aurait plus d’États-Unis. » Propos du Président de Gaulle, rapportés par Alain Peyrefitte.

Découvrant que l’assassin présumé de John Fitzgerald Kennedy, Lee Harvey Oswald (Gary Oldman), a eu des activités politiques étranges à la Nouvelle Orléans peu avant le meurtre, ville dont il est le procureur élu, Jim Garrison (Kevin Costner) commence une enquête qui va lever le voile sur un vaste complot dans lequel sont impliqués la CIA, la police de Dallas, the Secret Service, la mafia, des réfugiés cubains et l’omnipotent complexe militaro-industriel. Voire même peut-être le nouveau président, Lyndon B. Johnson.

J’ai toujours été fasciné par le meurtre de John Fitzgerald Kennedy. Je ne suis pas un fan d’Histoire (contrairement à mon père), mais cette histoire-là est tout bonnement incroyable. J’ai des dizaines de bouquins sur l’affaire, certains très sérieux, d’autres nettement plus douteux. J’ai même écrit une nouvelle sur le sujet (avec des extraterrestres dedans, sinon c’est tout de suite moins rigolo).

Quand le film est sorti, je me suis rué au cinéma pour le voir et j’ai été totalement ébloui par le jeu des acteurs, la mise en scène énergique, le fond, la forme, le soin apporté aux détails. C’est un très grand film. Quand il est sorti en DVD, je l’ai tout de suite acquis (En zone 1, je ne me souviens plus pourquoi) et j’ai fait à l’époque pas mal de fact-checking, de recoupements, de recherches.

Maintenant que je le revois avec les yeux d’un quinquagénaire, je suis sans doute un peu moins impressionné, car Oliver Stone s’est un tantinet laissé emporter par son obsession pour la guerre du Viêt-nam. Mais le film reste exceptionnel, quasiment chaque acteur a son morceau de bravoure : Kevin Bacon, en prostitué prisonnier du pénitencier d’Angola, Joe Pesci dans son incroyable crise de paranoïa (fictive, il semblerait que ce soit un ajout pour le film, d’ailleurs la scène est étrangement scorsesienne, ceci explique peut-être cela), Tommy Lee Jones (premier interrogatoire du dimanche de Pâques) et évidemment Kevin Costner pour la plaidoirie finale.

Sans oublier le regretté Donald Sutherland.

J’ai acheté ce blu-ray director’s cut (3h17, quand même) dans un coffret (L’Atelier d’Images) qui contient : JFK, l’enquête (documentaire d’Oliver Stone), JFK, un destin trahi (série d’Oliver Stone, en quatre épisodes). Même si j’ai peur de faire une overdose, je suis assez impatient de voir ce qu’il y a « en plus ».


La scène la plus forte du film, quand le blanc devient noir et que le noir devient blanc.

Parole de Flic, José Pinheiro (1985)


Pour rendre hommage à un immense acteur récemment décédé, certains ont le bon goût de se plonger dans ses plus grands rôles : Le Guépard, La Piscine, Plein Soleil, Monsieur Klein, Le Samourai, etc. Ça ne manque pas les bons films avec Alain Delon. Moi j’ai préféré taper dans le navet de comices agricoles, le truc tellement énorme qu’il faut le voir pour le croire : Parole de flic.

Donc Daniel Pratt (Alain Delon) a quitté la police lyonnaise pour une île d’Afrique où il pêche, apprend aux voyous locaux les vertus du poker, de la picole et de la MMA. Daniel est beau, il est musclé, les Africaines se battent pour sa paire de baloches bien accrochée. Daniel a d’autres qualités : par exemple, il sait jouer avec les petits enfants africains sans passer pour un prêtre pédophile exfiltré discrétos dans le trou du cul du Congo.

Daniel porte une croix hansée autour du cou, sans doute parce qu’il a conscience de sa divinité, de son indestructibilité et évidemment de son immortalité. Sa fille ingrate (elle aurait pu rester en Afrique, pour faire le con avec lui) est retournée à Lyon où, pas de bol, elle est exécutée nuitamment par un escadron de la mort après avoir participé (à l’insu de son plain gré) au vol de… on sait pas trop… sans doute des magnétoscopes haut-de-gamme de la marque chinoise Alain Delon.

Daniel apprend la nouvelle par télégramme, s’effondre dans les vagues avec la beauté d’une baleine qui a livré son avant-dernier combat puis se relève prendre un avion Air Afrique (quel courage !) pour Lyon.

Là il est accueilli par son meilleur ami, le capitaine (un truc comme ça) Reiner (Jacques Perrin). Bon si tu as vu Magnum Force (1973) dont Parole de Flic est le remake saucisson-beaujolais, t’as tout de suite tilté : c’est lui le coupable, d’autant plus qu’il ressemble à Hal Holbrook qui incarnait le lieutenant Briggs dans Magnum Force. Putain, qu’est-ce-que c’est bien fait le cinéma français !

Mais revenons à Lyon… une petite fliquette (Fiona Gélin, que vous aurez évidemment le plaisir de voir à poil, en full frontal, c’était une autre époque, les amies) est sur le coup, mais n’a pas trop de résultat. Sûr, c’est pas Alain Delon (cela dit, elle a un joli minou, à défaut d’avoir les balloches bien accrochées). Donc le vieux fauve se met en chasse, trouve l’escadron de la mort, emballe la jolie fille de 24 ans, nettoie Lyon en moins de trois jours. Dommage qu’il n’ait pas prévu un séjour bonus dans les quartiers nord de Marseille.

Je vous l’ai dit, c’est énorme. Avec des dialogues qui sonnent comme du Alfred de Musset. Classiques, quoi.

Un chef d’œuvre méconnu qui annonce le totalement décomplexé Ne réveillez pas un flic qui dort sorti en 1988, autre sommet de la filmo delonesque, catégorie « polars moisis ».

Leave the world behind, Sam Esmail (2023)


Une femme (Julia Roberts) qui n’en peut plus « des gens » loue une maison de luxe, à la campagne, à proximité de New York, pour elle, ses enfants et son mari. Elle a un fils de 17 ans et une fille plus jeune, sur le point de terminer la série Friends. Alors qu’ils sont à la plage, toute la famille est obligée de courir pour échapper au naufrage d’un pétrolier. Plus tard, les réseaux Internet/Téléphone cessent de fonctionner. Et encore plus tard, au beau milieu de la nuit, un homme Noir et sa fille frappent à la porte. L’homme dit être le propriétaire de la maison et propose mille dollars en liquide pour passer la nuit avec son insupportable fille, chez lui, en sécurité. Amanda, celle qui a loué la maison, pète une durite, pendant que son mari se montre plus conciliant. Les locataires finissent par accepter la présence des propriétaires, alors que dehors l’Amérique s’effondre.

J’ai du mal à trouver ce qui est le plus ridicule dans le film. J’ai décroché une première fois avec la scène du pétrolier, puis plus tard avec la scène des voitures autonomes et puis plus tard (non, je ne spoile pas). Il faut accepter ce film pour ce qu’il est réellement, non un film de fin du monde réaliste, mais une parabole lourdingue sur la façon dont les gens vivent le nez dans leur téléphone portable, s’éloignant de la vraie vie, de la nature et des autres. Si le fonds est vraiment intéressant et pointe du doigt certains maux propres à la société américaine (notamment la radicalisation terrifiante du camp républicain), la forme et le rythme lancinant (le truc dure quand même 2H20) m’ont laissé la plupart du temps sur le bord de la route. Tel un fan transi des scénarios inénarrables de Damon Lindelof, Sam Esmail empile les scènes complètement What The Fuck, certes très marquantes sur le plan visuel, mais comme issues d’un cerveau New @ge qui mélangerait un peu tout, Alfred Hitchcock, la mondialisation, la crise climatique, les fractures de la société américaine, les dangers de l’hyperconnectivité, l’effondrement de la biodiversité, etc.

Bon, si vous avez adoré Lost, ça passera peut-être comme une lettre à la poste.

Atlas, Brad Peyton (2024)


Dans un futur rigolo, les intelligences artificielles se rebellent et, dirigées par Harlan, elles mènent la guerre contre l’Humanité. Harlan (qui a une tête de méchant asiatique et donc symbolise à lui tout seul les menaces chinoise, nord-coréenne et le danger forcément fourbe que représentent les IA), prenant une branlée, s’échappe pour la galaxie d’Andromède, rien que ça. Bon il faut reconnaître que les nazis occupent déjà la face cachée de la Lune, dur de trouver une bonne cachette à proximité de la Terre.
Atlas Shepherd (Jennifer Lopez, 54 ans) connaît bien Harlan, ils ont été élevés par la même mère, sauf que celle-ci avait un plus grand intérêt pour son fils artificiel que pour sa fille naturelle. Quand la localisation d’Harlan est enfin découverte par Atlas, grâce à un interrogatoire « magique » dont les subtilités stratégiques m’ont échappé, l’Humanité lance une mission d’intervention dans la galaxie d’Andromède qui va vite tourner au fiasco (je ne spoile pas, ou disons très peu, c’est 30e minute d’un film de deux heures). Prisonnière d’un méca avec lequel elle refuse de se synchroniser de peur de livrer à une machine tous ses petits et hideux secrets, Atlas va quand même essayer toute seule comme une grande de terminer la mission.

Je me suis régalé. Non franchement, cet enfant mongoloïde et illégitime de Pacific Rim et Terminator est délectable de la première à la dernière minute. Les emprunts à Aliens, entre autres, sont autant d’easter eggs qu’un fan de SF dévore à toutes dents dehors, au bord de la syncope orgasmique. Le méchant s’appelle Harlan comme le méchant Harlan Ellison qui avait attaqué James Cameron qui lui aurait pompé l’idée de son scénario Soldier pour en faire Terminator. L’affaire a été réglée au final à l’amiable et est protégée par un NDA. Et maintenant Harlan Ellison figure au générique de Terminator.

Enfin bon, revenons à Atlas : si vous avez deux heures à perdre… pourquoi pas.

PS (comme Propos Sexiste… et donc nécessaire ) : Le principal atout de Jennifer Lopez en tant actrice m’a toujours semblé être son cul. Là il faut dire que le popotin en question est assez mal mis en avant par le réalisateur. Il faudra donc se replonger dans des œuvres plus anciennes comme Anaconda, The Cell ou U-turn pour apprécier à sa juste valeur érotique le légendaire séant.