
Hogan (Clint Eastwood) a été engagé par les rebelles mexicains pour faire tomber la garnison française de Chihuahua. En chemin, il porte secours à une femme (Shirley MacLaine) sur le point d’être violée par trois bandits mexicains. Quand elle se rhabille, Hogan découvre médusé qu’il s’agit d’une soeur catholique. Poursuivie par l’armée française, car elle aide aussi les rebelles mexicains, Hogan se met en tête de protéger cette foutue bonne femme têtue comme une pioche. Évidemment, lui qui ne dit s’intéresser qu’à l’argent, ne va pas tarder à en tomber amoureux.
Méconnu dans la filmographie de Clint Eastwood, Two mules for sister Sara (je préfère le titre américain) est une comédie d’aventure à l’ancienne qui a le cul entre deux chaises : entre le western classique et le western Spaghetti/western ultraviolent de Sam Peckinpah. Une impression très forte qu’accentue la musique d’un Ennio Morricone moins inspiré qu’à son habitude, il faut le reconnaître. Les scènes de comédie sont là et elles sont nombreuses, le duo fonctionne à merveille. Les scènes de violence sont là, presque incongrues dans ce film souvent léger, souvent grivois. Shirley MacLaine est la star du film, d’ailleurs son nom apparaît en premier au générique et elle est épatante dans sa façon d’utiliser ses charmes, n’en faisant ni trop ni pas assez.
Le film se penche sur un épisode assez méconnu de l’histoire française et notamment les crimes que l’armée française commit au Mexique.
Pur divertissement où ces cochons de Français en prennent pour leur grade, Two Mules for sister sara est tout à fait recommandable, ne serait-ce que pour voir Shirley MacLaine traverser les somptueux paysages mexicains à dos d’âne, minuscule comparée à un Eastwood impérial, juché sur son poney. La fin qui ressemble à un Happy End est sans doute beaucoup plus amère que sa docile apparence ne le laisse supposer.






