Peut-on faire rentrer un scooter 125cm3 dernier modèle dans un mini-van faisant la liaison Ratanakiri –> Mondolkiri ?







Mission accomplie !
Ecrivain & scénariste
Peut-on faire rentrer un scooter 125cm3 dernier modèle dans un mini-van faisant la liaison Ratanakiri –> Mondolkiri ?







Mission accomplie !
Banlung est la « capitale » du Ratanakiri. Cette province, la plus au nord-est du Cambodge, au nord du Mondolkiri (et ses fameux éléphants), partage une frontière avec le Laos et une autre avec le Viêt-Nam. La ville de Banlung en elle-même a très peu d’intérêt et se révèle très peu conçue pour les touristes : quelques hôtels confortables et a prix raisonnable (comptez 15 à 20 euros pour l’équivalent d’un trois étoiles en France, avec une chambre sensiblement plus grande), quelques restos avec de la « mauvaise » cuisine occidentale (quiconque n’a jamais essayé de manger une pizza au Cambodge ignore ce qu’est l’horreur absolue), aucun magasin « touristique ». J’ai dû aller au Yeak Laom Lake pour trouver les chemises traditionnelles que m’a commandées mon fils cadet (essayage sur un enfant de la taille en dessous, pas trouvé d’enfant d’1m31 sur place).

Donc Banlung, ça n’a pas grand intérêt, c’est assez moche, en dehors du quartier du lac où se trouvent certains des meilleurs hôtels et restaurants de la ville (c’est là que j’ai pris mes quartiers dans une « luxueuse » pension de famille dont je suis sensiblement le seul client depuis mon arrivée – l’électricité marche quand elle veut, pareil pour le wi-fi, et c’est pareil dans toute la ville). Une des particularités de Banlung c’est d’avoir un aéroport à l’abandon en plein centre-ville, c’est à dire une sorte d’immense terrain vague (de la taille d’un aéroport de province), juste à côté du marché central (un truc absolument impensable dans un pays d’Europe).
Ce petit lac circulaire se trouve à 6 km du centre-ville de Banlung, je les ai faits à pied, mais la route n’est pas agréable (on longe la route 78 vers le Viêt-nam sur 4 bons kilomètres avant de bifurquer à droite au niveau de la « statue des éthnies » ; le carrefour s’appelle comme ça. Et visiblement il n’y a pas de route alternative.
Dans un magasin (donc un cube de béton vide dans lequel sont entreposés quelques marchandises en vrac), j’ai pu voir des « ruches artisanales », de simples seaux en plastique dans lesquels ont été placés des essaims. Les 500 ml de miel sont facturés 10 dollars, inutile de marchander, le prix est le même partout.
Ce qui m’a fasciné dans cette histoire c’est que je me suis baladé au milieu des ruches, guidé par la vendeuse de miel, et donc au milieu des abeilles sans qu’aucune vienne me piquer. Les enfants jouaient à côté, les chiens prenaient le soleil à côté. Et ça grouillait d’abeilles. Faut croire que l’abeille cambodgienne est zen ou que Maya est sa série télé préférée.







La chute d’eau de Cha Ong se trouve à 12 km de Banlung, au bout d’une piste épouvantable. A la fin de la saison des pluies, c’est à dire maintenant (fin novembre), la piste n’est praticable qu’en moto. Et encore, il vaut mieux avoir une moto à vitesses.








Katieng est une chute d’eau qui se trouve à 16km de Banlung. J’avais trouvé la route jusqu’à Cha Ong pour le moins difficile. Celle pour Katieng, inondée par les orages de la veille, s’est révélée absolument infernale ; j’ai même hésité à faire demi-tour, me croyant à un moment perdu, mais non. Même les gens du coin se plantaient dans la boue, avec femmes et enfants, plus leurs habituelles possessions enveloppées dans de fin sacs en plastique.






La chute d’eau « familiale » de Ka Chang se trouve à 12 Km de Banlung, au bout d’une route carrossable de bonne facture presque tout du long (un seul segment très court en gravier). Les environ de la chute sont très aménagés. C’est le site naturel qui a le moins de charme des trois, mais c’est celui le plus adapté pour un pique-nique.





Vendredi 17 novembre je me suis levé à 6h00 pour retrouver les gens du Sorya Kayaking Tours de Kratie, où j’avais réservé ma place pour le half day dolphin trip. Nous étions six dans le groupe du jour (deux allemandes, un allemand sans lien avec les filles, un couple d’américains de Seattle et moi-même). Je me suis logiquement retrouvé apparié avec le sympathique touriste allemand. Un guide, quatre kayaks, six clients. C’est parti.
L’aventure a commencé par un petit déjeuner léger, puis une demi-heure de camion sur l’ancienne route (défoncée) de Stung Treng avant la mise à l’eau des embarcations. Dès le départ, ça rigole pas : faut traverser le Mékong. 40 minutes d’effort vu le courant (une des deux Allemandes était une pro ; elle aurait été seule dans le kayak une place je pense qu’elle nous mettait minable pour le siècle, mais elle s’était trouvée une compagne d’aventure nettement moins aguerrie, ce qui a équilibré les forces en présence – « je l’ai un peu obligée » m’a-t-elle confié au petit-déjeuner, en parlant de son amie). Puis pause petit-déjeuner, le second de la journée, (riz gluant aux fèves de soja et fruits frais) sur une des îles du Mékong.
Ensuite nous pagayons vingt minutes pour rejoindre la piscine des dauphins où nous attendent quatre bateaux de touristes, venus comme il se doit en bateau à moteur long tail. Cinq minutes après notre arrivée nous voyons les premiers dauphins. Ça fait évidemment plaisir de les voir et en même temps on ne peut pas s’empêcher d’être triste qu’ils soient si peu nombreux (si j’ai bien compris le guide, il en reste soixante dans le Mékong avec une seule naissance répertoriée ces trois dernières années). Là il y en avait bien une dizaine. Nous sommes restés presque une heure à les observer. Après le départ du dernier bateau à moteur, nous sommes allés kayaker à leur rencontre. Il ne faut en aucun cas les toucher : ça leur crée des abcès. Quelques uns ont approché le temps d’une photo. Mais aucun n’est réellement sorti de l’eau.
Ensuite, Kayak jusqu’à une « piscine » naturelle où tout le monde s’est baigné joyeusement et où l’Américain a décide de défier le courant du Mékong à la nage (pas longtemps, ça tire fort).
Puis retraversée du fleuve, en biais, aidé par le courant, contrairement à la première fois.
J’ai trouvé le trip moins difficile que l’Ardèche (que j’ai descendue plusieurs fois dans ma vie), par contre c’est vraiment fatigant.
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L’après-midi, mini-van jusqu’à Stung Treng, que je voulais visiter. Mais le van ayant pris trois heures de retard je suis arrivé avec la nuit. J’ai mangé au bord de l’eau dans un typique restaurant flottant sur le Mékong, établissement familial doté d’une énorme carte visuelle (avec les photos de nourriture les plus ratées que j’ai vues de ma vie), mais ils avaient « rien », pas même un morceau de poulet, juste de quoi faire un lok lak. Ok pour un lok lak.
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Samedi 18 novembre : mini van pour Bang Lung.
La route est moderne, bordée de plantation d’hévéas ou de plantation de bananiers.
Arrivée à 10h30 dans cette ville si peu touristique (traversée par une énorme artère routière : la route 78) et pourtant au cœur de la région des treks : le Ratanakiri.