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Chloé a 7 ans. Elle vit dans avec son père dans une maison complètement calfeutrée, elle n’a pas le droit de sortir, de parler avec les voisins et elle répète son rôle, elle s’appelle Eleanore Reed, elle a sept ans et son sport préféré est le baseball. Quand son père (Emile Hirsch) un brin tyrannique s’endort, des événements ont lieu autour de la maison, notamment le passage d’un vieux marchand de glaces (Bruce Dern). Un jour, Chloé commet l’irréparable, elle accepte une glace au chocolat de la part de sa voisine et, pour ce, elle ouvre la porte. Le voile est en train de se lever, la vérité apparaît peu à peu : Chloé appartient à une branche divergente de l’Humanité, les Freaks (traduits anormaux en politically correct à destination des médias) que les normaux traquent et exécutent sans hésiter.
Freaks est une série B à petit budget (les réalisateurs estiment que les effets spéciaux, 250 plans, ont coûté au final moins de 2000 dollars) qui trouve sa source dans le roman Charlie de Stephen King (je ne noterai pas les points communs, ce serait fastidieux) et les X-men originels, ceux nés des traumatismes de la Seconde guerre mondiale qui provoquent la peur et le refus de l’autre, car il sont différents, mais surtout plus puissants.
C’est un petit film, avec somme toute de petites ambitions et qui essaye de traiter la thématique des mutants sous un angle différent, peut-être plus familial, plus intimiste. Paradoxalement, c’est à mon sens, pas ce qu’il y a de plus réussi dans le film. A contrario, les réalisateurs esquissent le portrait ambiguë d’une implacable tueuse de monstres (Grace Park) que j’ai trouvé très réussi.
Je le conseille, parce que c’est bien de retrouver le goût pour ces films à petits budgets, inventifs, sincères, filmés avec amour et une vraie envie de casser la plupart des codes hollywoodiens actuels. Je le rangerai un peu dans la même boîte que Chronicle et Brightburn, mais si c’est à mon sens beaucoup moins abouti (ce qui n’explique pas entièrement le budget très serré).