L’Arc, Kim Ki-duk (2005)


Sur son bateau, un vieil homme armé d’un arc traditionnel (on ne saura jamais son nom) fait venir des hommes pour pêcher à la ligne.
Tous sont fascinés par la jeune fille de 16 ans qui ne parle pas et vit avec lui.
Ils la croient muette ; elle ne l’est pas.
On dit qu’il peut prédire l’avenir et si c’était elle ?
Tous sont choqués car le vieil homme va épouser l’adolescente quand elle aura dix-sept ans.
Un jeune étudiant s’en mêle, d’abord en offrant un walkman à la jeune fille, puis en voulant connaître son histoire. Évidemment en se rapprochant trop de la propriété du vieil homme, il va provoquer un drame.

Kim Ki-duk c’est toujours pile ou face avec moi. Là j’avoue que j’ai été impressionné par la beauté plastique du film, les émotions contradictoires qu’il provoque. Les jugements moraux qu’il appelle (un homme peut-il posséder une femme comme si c’était un objet ? Évidemment, non. Mais est-ce si simple que cela dans certaines cultures ?). C’est clairement un film qui met mal à l’aise. C’est surtout un conte, on retrouve d’ailleurs des motifs emblématiques des contes populaires avant qu’ils ne fussent assagis par Disney.

Cruel, pervers, violent, épuré, magnifique. Et très perturbant.

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