Bacurau, Kleber Mendonça Filho & Juliano Dornelles (2019)


Bacurau, village isolé de la savane Brésilienne, futur proche.

Alors que l’eau potable est devenue un véritable enjeu, que les élections locales approchent, des funérailles sont organisées dans le village de Bacurau. Carmelita, 94 ans, vient de mourir. Et certaines personnes sont revenues au village pour la cérémonie. Peu de temps après, d’étranges événements ont lieu à Bacurau et dans ses alentours : le réseau internet est coupé. Le village disparaît de google maps. Le camion d’eau potable est criblé de balles. Un couple en motos se ballade dans le coin. Un ovni est aperçu dans le ciel. Puis une famille de cinq personnes est massacrée dans une ferme. Première étape d’un déferlement de violence.

Quelqu’un menace Bacurau. Qui ? Pourquoi ?

[3615 my life] C’est l’autrice anglaise Stark Holborn qui m’a conseillé ce film, dont très honnêtement je n’avais jamais entendu parler, malgré son prix à Cannes. [/3615 my life]

Bon, je ne savais pas à quoi m’attendre et ça a été la gifle monumentale. Franchement ce film est incroyable, hallucinant, c’est à la fois un film « à la Kusturica » mais au Brésil (je me comprends, c’est l’essentiel) et un film de genre qui assume totalement son hommage à John Carpenter (comme le prouve la musique, lors d’une des scènes). On pense surtout à Assaut. Sexe, violence, crâne explosé filmé en gros plan, décapitations… le moins qu’on puisse dire c’est que les dix premières minutes du film, presque documentaires, ne préparent pas à ce qui va suivre. Le spectacle dure 2h10, mais personnellement j’en aurais bien pris une heure de plus.

Stark m’a dit : « c’est comme si dans les Sept samouraïs les villageois prenaient les armes au lieu d’engager des samouraïs. »

Comment cet OVNI sexy&ultraviolent (et parfois de très mauvais goût, soyons clairs) a pu avoir un prix à Cannes ? Franchement c’est la vraie question.

Arrêtez tout, jetez vous dessus !

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