
[3615 my life] Je suis en vacances dans le Périgord, je voulais faire de la randonnée et/ou du canoé sur la Dordogne, mais il pleut, matin, midi et soir (depuis le jour de mon arrivée). Alors je lis et je vais au cinéma… [/3615 my life]
Rita Moro Castro (Zoe Saldaña), jeune avocate célibataire dégoutée par un procès de féminicide transformé en « suicide », procès que son patron vient de gagner grâce à elle, accepte d’aider un narcotrafiquant à changer de sexe. Manitas del Monte n’est pas n’importe quel narcotrafiquant, c’est un chef, richissime, et il tue comme d’autres respirent. Rita relocalise la famille de Manitas en Suisse, le temps qu’il change de sexe puis, mission accomplie, s’installe à Londres. Là, pendant un dîner d’affaires, elle fait la rencontre de l’imposante Emilia Pérez. Le hasard n’existe pas.
Franchement une comédie musicale, ou plutôt une tragédie musicale, sur fond de narcotrafic et de changement de sexe, waouh, c’est tellement What The Fuck qu’a priori (en ce qui me concerne) ça ne vend pas trop de rêve, même si Jacques Audiard est à l’écriture et à la réalisation. A la première chanson (donc à la cinquième minute du film ou presque) des gens ont quitté la salle… C’est dire, l’expérience à laquelle le spectateur est convié. Moi j’étais déjà à fond dans le film et je suis resté bouché bée jusqu’à la fin… absolument magnifique. J’ai adoré ce film. Il est tellement audacieux, tellement fort, tellement incandescent.
Le casting féminin du film a reçu le prix d’interprétation à Cannes. Outre le fait que je ne serai jamais fan des prix collégiaux, je trouve pour ma part que la vraie performance vient de Zoe Saldaña, qui a une présence incroyable et qui habite totalement chacune de ses scènes. Selena Gomez et Edgar Ramírez sont méconnaissables.
C’est de loin le meilleur film que j’ai vu au cinéma cette année. Je n’ai pas pu m’empêcher de le rapprocher, pendant le visionnage, à Dancer in the dark de Lars Von Trier (2000) que j’aime beaucoup et que j’ai maintenant très envie de revoir.