
Résumé (à ma manière) :
Les Philippines et la Corée du sud ont trouvé un accord d’extradition pour renvoyer au pays du matin calme un certain nombre de criminels, la plupart ultraviolents (tant qu’à faire). Le transport est prévu par avion, mais une des victimes d’un de ces criminels se fait exploser à l’aéroport provoquant un carnage (moi aussi, si je dois faire escorter quarante criminels de la France vers la Bulgarie, je pense à Orly en premier). Changement de plan, on va mettre les méchants dans un cargo, le Titan Frontier. Comme le monde est bien fait, dans ce même cargo se trouve la version japonaise de la créature de Frankenstein. Il est tout moche et ses yeux sont fermés par de très grosses agrafes en acier. Tout est sous contrôle, le médecin de bord doit anesthésier la chose toutes les six heures. Mais évidemment rien ne va se passer comme prévu (poil au cul – rime pauvre).
Mon avis (à moi que j’ai) :
Regarder un navet n’est pas forcément une perte de temps. Ça peut être rigolo, édifiant.
Là en l’occurrence j’ai trouvé le film ni rigolo ni particulièrement divertissant et pas vraiment édifiant. Le scénario semble être écrit par un enfant de huit ans, et pas celui qui siège au premier rang et énerve tous les autres parce qu’il a des bonnes notes dans toutes les matières y compris le sport. Tout est totalement débile et incohérent. Ensuite, le réalisateur (qui voulait sans doute être chirurgien ou Dexter quand il était petit) a un sens hémorragique particulier. Par exemple, si tu t’entailles le doigt avec ton épluche-légume monoprix en dépeçant une carotte innocente… c’est sept litres de sang qui vont gicler de la plaie, peut-être même huit. Si tu reçois un coup de marteau dans la tête (et putain il y en a des coups de marteau dans la tête dans ce film ! merci Old Boy) toutes les artères cérébrales sont touchées et la victime va perdre en quelques secondes entre trente-deux et trente-trois litres de sang. En cas d’éviscération, on peut monter à quarante-sept, quarante-huit litres. Bon, la première fois, c’est rigolo, ça surprend ; à la longue ça devient gonflant. Ajoutez à cela des personnages écrits à la tronçonneuse et une mise en scène, subtile, à la boule de démolition (moins Miley Cyrus à poil dessus).
J’imagine le réalisateur-scénariste, complètement surexcité (faut arrêter le kimchi, bonhomme, ça te fait pas que du bien), qui hurle chez ses producteurs : « on va faire le mash-up des Ailes de l’enfer et de Predator, ça va être dément ».
Bon, si vous voulez voir un film hémorragique, ultraviolent et complètement con, voilà un bon candidat.