
Johnny Smith (monsieur tout le monde, donc) professeur de littérature a un malaise en faisant des montagnes russes avec sa petite-amie. Quand elle lui propose de passer la nuit ensemble, il refuse, préférant « attendre » et reprend la route sous une pluie battante. Un terrible accident de voiture le plonge alors dans le coma. Quand il se réveille cinq ans plus tard, il a tout perdu : son travail, sa petite amie – mariée, père d’un petit garçon. Mais Johnny a gagné un don : celui de voir des éléments traumatiques, passés, présents, futurs… en touchant la main de la personne impliquée.
Ça faisait longtemps que je ne l’avais pas revu et ce film reste absolument formidable. Admirable, même. Le scénario (beaucoup de choses ont été retranchées du roman de Stephen King) tient plus que la route. Les personnages sont très incarnés. Et que dire de la prestation de Christopher Walken, qui décroche là un de ses meilleurs rôles.
Alors que Trump retourne à la Maison Blanche (ça y est, c’est fait au moment où j’écris ces lignes), le film devient encore plus angoissant. Les similitudes sont nombreuses et le candidat à la présidence Greg Stillson (interprété par un Martin Sheen halluciné) rappelle beaucoup Xavier Milei et d’autres populistes du même tonneau.
Angoissant, mais tellement bien. C’est le moment parfait pour le revoir.
(Âmes sensibles s’abstenir, il y a une scène qui reste, même quarante ans après, vraiment choquante. Le film existe en plusieurs montages, plus ou moins censurés. La version intégrale est de loin la plus forte, n’en déplaise aux censeurs.)
PS : Une édition Blu ray restaurée ne serait pas du luxe.
