
Alors qu’il se trouve dans la rue à discuter avec sa petite amie, Hughie Campbell (Jack Quaid) est témoin de l’explosion d’icelle. Recouvert de sang et de débris humains, il met un certain temps à réaliser qu’elle a été heurtée de plein fouet par l’homme le plus rapide du monde, le super-héros A-train (Jessie T. Usher). A-train fait partie des Sept, avec The Deep (l’homme-poisson en VF, alors qu’il était super drôle de le nommer Le Profond), Princesse Maeve, l’énigmatique Black Noir, Translucide, Homelander et la nouvelle recrue Starlight (Stella en VF). Suite à ce décès, Hughie fait la rencontre d’un agent du FBI William Butcher (Karl Urban) qui étrangement possède un fort accent anglais. Hughie va vite comprendre que Butcher est en guerre contre les super-héros et notamment contre le plus puissant d’entre eux, Homelander (Anthony Starr, tour à tour hilarant et terrifiant, ce qui n’est pas le moindre des tours de force de cette série).
J’AI ADORÉ.
(Et j’ai presque envie d’en rester là au niveau des commentaires, tant la découverte de la série et de ses audaces fait partie du plaisir.)
The Boys est l’adaptation d’un comics de Garth Ennis et Darick Robertson que je n’ai jamais réussi à lire tant le dessin me rebutait. C’est une sorte de travail de démolition des super-héros comparable à celui que fut Watchmen (le comics d’Alan Moore) en son temps. Dans The Boys on retrouve le monde d’aujourd’hui : réseaux sociaux, marketing à outrance, hypocrisie et cynisme politiques, novlangue de communication, etc, plus des super-héros. Alors que la série est volontairement trash (du sang et du cul à presque tous les étages), elle est aussi étonnamment profonde avec des personnages complexes, des scènes extrêmement fortes sur le plan moral, comme le discours de Stella/Starlight ou la scène de la prise d’otages dans l’avion.
Les acteurs sont globalement au top, notamment Karl Urban et Anthony Starr. Ceux qui ont les rôles les plus ingrats sont pas mal non plus comme The Deep (Chace Crawford). Évidemment comme il y a plein de personnages, on est très vite tenté d’avoir ses préférés ; celui de Princesse Maeve, souvent « dessiné en creux », est attachant.
La série est très plaisante, avec d’improbables moments de montagnes russes où l’on passe de l’hilarité à l’inquiétude, sans transition d’une scène à l’autre. Arrivé au dernier épisode qui est particulièrement réussi, on n’a qu’une envie : enfiler sa cape, ses gants et foncer tête la première dans la saison 2.
(Il y a quelque chose de profondément ironique à ce que ce soit « le grand méchant » Amazon qui produise et diffuse cette série.)