La Lame diabolique, Kenji Misumi (1965)


Hanpei est né dans des conditions aussi tragiques qu’étranges. Personne ne sait qui a engrossé sa mère et celle-ci ne quittait jamais son chien et inversement. Donc Hanpei est devenu fort logiquement « le fils du chien ». Ce qui n’est pas très flatteur, même pour un bâtard. Mais en grandissant le jeune homme se révèle capable de courir aussi vite qu’un cheval au galop, ce qui renforce sa position sociale, mais aussi les ragots qui courent à son endroit. Devenu adulte, se découvrant un talent de jardinier, en sus de celui pour la course, Hanpei ne tarde pas à devenir un vassal jalousé. Alors qu’il va chercher de la terre pour les jardins, il observe un rônin à l’entrainement. Jamais il n’a vu sabreur aussi talentueux et il décide d’apprendre à être aussi précis, aussi rapide. Après un an d’observations méticuleuses (le rônin refuse tout autre forme d’enseignement), Hanpei a appris tout ce qu’il pouvait apprendre sur le sabre. C’est alors qu’un policier lui demande de tuer un espion pour assurer sa position auprès du seigneur.
Tuer change un homme à jamais.

Comme dans Tuer, Kenji Misumi raconte l’histoire d’un garçon engendré et né dans des conditions tragiques qui devient un homme marqué par le poids du destin. Ce film se trouve dans le coffret Blu-Ray édité par The Jokers, avec Zatoichi, Tuer et Le Sabre. Ce dernier étant le seul film « contemporain » du coffret et de loin celui que j’ai le moins aimé.
Seul bémol, les expressions « vulgaires » choisies pour les sous-titres sont souvent trop modernes pour un film de sabre. Ça pique un peu.

Le coffret est plus que recommandable, Zatoichi étant sans doute le plus marquant des autre films. La première fois où la masseur aveugle dégaine son sabre est, comme l’a très bien expliqué Takashi Miike, tout simplement une des plus grandes scènes de l’histoire du cinéma.

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