Dee Bishop (Dean Martin) et sa bande braquent la banque de Val Verde. L’affaire tourne vinaigre et un riche propriétaire terrien est abattu devant les yeux de son épouse (Raquel Welch). Le shériff intervient, au fusil de chasse, et les bandits sont emprisonnés. Le jour de leur pendaison, surprise !, ils sont libérés par leur énigmatique bourreau (James Stewart). Tout le monde s’enfuit au Mexique, non sans kidnapper en chemin la belle Maria Stoner. Aussitôt, le shériff de Val Verde, amoureux depuis toujours de la jeune veuve, se lance à leur poursuite, accompagné de dix hommes. L’affrontement aura lieu sur le territoire des terribles Bandoleros.
Quand j’étais gamin, j’adorais les westerns et les grands films d’aventure américains. J’avais mes acteurs préférés : sans doute dans l’ordre, Steve McQueen, le roi du cool (pour La Grande évasion), Robert Mitchum (pour La Rivière sans retour), Richard Widmark (pour Alamo), Kirk Douglas (pour Les Vikings), Sidney Poitier (pour Dans la chaleur de la nuit) et il y avait cet acteur dont j’étais infoutu de me souvenir du nom, mais que j’aimais beaucoup. « C’est James Stewart », me disait ma mère, quand un film avec James Stewart passait à la télé. J’aimais beaucoup James Stewart (L’Homme de la plaine) et un jour, ce fut le drame, mes parents m’interdirent de voir Bandolero !, j’étais tout gamin, c’était un western et je ne comprenais pas bien ce que Bandolero ! pouvait contenir de suffisamment scandaleux pour provoquer un interdit parental. Donc ce fut interdit et je dus attendre longtemps pour voir Bandolero !
Je ne sais pas si c’est un bon film, Dean Martin est à côté de son rôle, il a été meilleur notamment dans le mythique Rio Bravo. Digression : mon père adorait John Wayne, on ne ratait jamais un John Wayne à la télé, y compris Alamo qui m’avait à moitié traumatisé la première fois (il m’était alors totalement impossible de penser que John Wayne pouvait mourir à l’écran). Mais revenons à Bandolero !, c’est un western qui, à un ou deux détails près, aurait presque pu être tourné par Sam Peckinpah (qui n’aurait probablement pas proposé le rôle de Dee Bishop à Dean Martin). On y voit l’influence de Sergio Leone, l’influence d’Ennio Morricone sur la musique de Jerry Goldsmith. Les protagonistes principaux sont des bandits. Le « méchant » qui est tout sauf un méchant homme est un shériff, mais aussi un amoureux éconduit. Raquel Welch en 1968 était la plus belle femme du Monde, en tout cas au sud et au nord du Rio Grande. Et la fin ! Mon Dieu, mais quelle fin !
Il faut peut-être le regarder avec une légère indulgence, se dire que tout ça n’est pas forcément très sérieux, mais bon la promenade au Mexique est envoutante et le film a d’étranges accents de slasher avant l’heure.
Malgré tous ses défauts, j’aime beaucoup Bandolero !