Toutes les morts de Laïla Starr, Ram V – Filipe Andrade


Parce qu’un bébé est sur le point de naître et que ce bébé, plus tard, va trouver le secret de l’immortalité, la Mort est mise au chômage par les autres dieux. Après avoir possédé le corps d’une jeune femme qui vient de mourir (accident, suicide ?), la Mort devient Laïla Starr et décide de mettre fin à la vie du bébé, Darius Shah, qui sans le vouloir l’a privée de son travail. Mais la tâche va se révéler plus ardue que prévu. D’autant plus ardue que Laïla Starr a la fâcheuse habitude de mourir dans des circonstances souvent incongrues.

Voilà une BD qui commence comme une nouvelle de Neil Gaiman (a.k.a l’Antéchrist). Puis continue comme une espèce de balade poétique autour de la mort. Le cadre indien ajoute une touche d’originalité, mais la banalité du propos fait que l’ensemble ne décolle jamais. C’est une lecture d’automne, un peu maussade, un peu onirique, un peu mélancolique. Les Portugais parleraient sans doute de saudade.

J’ai bloqué dès le début sur un détail pourtant très secondaire. Pourquoi mettre la Mort au chômage tant que l’immortalité n’a pas été découverte ? Pour une raison – idiote ? – j’ai imaginé que ça pouvait être l’intrigue principale ou une sous-intrigue de la BD. Au final, ce point de détail (visiblement insignifiant aux yeux du scénariste) a pris (à mes yeux) les proportions d’une immense faille scénaristique.

Ce n’est pas une mauvaise BD, loin de là, juste je m’attendais à plus d’imaginaire et moins de « quotidien » indien.

Après These Savage Shores, c’est mon second RDV raté avec Ram V.

Laisser un commentaire