
Jake Roedel (Tobey Maguire, parfait) est né en Allemagne et a suivi sa famille aux USA. Alors que la guerre de Sécession éclate, il décide de se rallier aux rebelles sudistes avec son ami d’enfance Jack Bull Chiles (Skeet Ulrich, dans son meilleur rôle ?). Les deux amis vont vite découvrir les horreurs d’une guerre fratricide. Jake qui a un a priori négatif sur les nègres va pourtant apprendre à connaître Holt (Jeffrey Wright, incroyable), ancien esclave libre, qui se bat du côté des sudistes par fidélité envers l’homme qui lui a donné sa liberté. Et si les deux hommes s’étaient trompés de camp ?
C’est en faisant du rangement dans mes DVDs que j’ai retrouvé ce film que je n’avais jamais visionné (il était encore sous cellophane). Pourquoi ? Sans doute parce que je me méfiais d’un film sur la guerre de Sécession réalisé par Ang Lee (réalisateur taïwanais). J’aime bien Ang Lee, notamment pour Tigre et Dragon tourné un an plus tard, mais il est d’une irrégularité un peu déconcertante. Pour en revenir à Chevauchée avec le diable, quelle erreur ! C’est vraiment un excellent film. On ne s’ennuie pas une minute. Aucun personnage n’est monolithique. Les scènes terribles sont suivies de scènes « de respiration » bienvenues, voire de scènes de comédie. Et il y a tant de choses à se mettre sous la dent. Tant de thèmes. C’est un film riche, bien écrit, bien réalisé, qui provoque de fortes émotions et, en même temps, montre toute la complexité des conflits, sans jamais verser dans la naïveté ou l’idéalisme. Le casting est impeccable (depuis 1999, certains des seconds rôles du film sont devenus des stars, comme Mark Ruffalo) et Jeffrey Wright, une fois de plus, déchire tout.
Je conseille sans réserve.
