
House of Gucci raconte la chute de la maison Gucci. On y suit le destin parfois comique parfois tragique de Maurizio Gucci (Adam Driver, excellent), de sa femme Patrizia (Lady Gaga, énorme erreur de casting), du père de Maurizio, Rodolfo (Jeremy Irons, dans un de ses meilleurs rôles), de son oncle Aldo (Al Pacino, impeccable) et de son cousin Paolo (Jared Leto, impossible à reconnaître).
Le film a de nombreux défauts, Lady Gaga est insupportable ou à côté de son rôle : une espèce de Lady Macbeth crédule, ignare et pathétique. Le film est trop long (2h38, tout de même). Le début, sorte de comédie romantique sous Tranxène est sacrément poussif, puis Jeremy Irons entre en scène et d’un seul coup le spectacle prend une toute autre dimension.
Le film a aussi des qualités, avec un casting globalement très convaincant et des performances d’acteur indéniables, même dans les seconds rôles. La française Camille Cottin, par exemple, est extrêmement convaincante dans le rôle du second amour de Maurizio. Il y a des morceaux d’anthologie, des scènes cultes. Tout n’est pas à jeter, loin de là.
Je pense que ce que j’ai préféré, c’est de loin les scènes de négociations, qui sont tournées comme des scènes de thriller avec une tension palpable. Et les deux apparitions de Reeve Carney dans le rôle de Tom Ford.
Dans quelques années, l’intelligence artificielle nous permettra de refaire ce film en remplaçant Lady Gaga par une immense actrice… je reverrai alors le film avec plaisir.