
Une femme (Julia Roberts) qui n’en peut plus « des gens » loue une maison de luxe, à la campagne, à proximité de New York, pour elle, ses enfants et son mari. Elle a un fils de 17 ans et une fille plus jeune, sur le point de terminer la série Friends. Alors qu’ils sont à la plage, toute la famille est obligée de courir pour échapper au naufrage d’un pétrolier. Plus tard, les réseaux Internet/Téléphone cessent de fonctionner. Et encore plus tard, au beau milieu de la nuit, un homme Noir et sa fille frappent à la porte. L’homme dit être le propriétaire de la maison et propose mille dollars en liquide pour passer la nuit avec son insupportable fille, chez lui, en sécurité. Amanda, celle qui a loué la maison, pète une durite, pendant que son mari se montre plus conciliant. Les locataires finissent par accepter la présence des propriétaires, alors que dehors l’Amérique s’effondre.
J’ai du mal à trouver ce qui est le plus ridicule dans le film. J’ai décroché une première fois avec la scène du pétrolier, puis plus tard avec la scène des voitures autonomes et puis plus tard (non, je ne spoile pas). Il faut accepter ce film pour ce qu’il est réellement, non un film de fin du monde réaliste, mais une parabole lourdingue sur la façon dont les gens vivent le nez dans leur téléphone portable, s’éloignant de la vraie vie, de la nature et des autres. Si le fonds est vraiment intéressant et pointe du doigt certains maux propres à la société américaine (notamment la radicalisation terrifiante du camp républicain), la forme et le rythme lancinant (le truc dure quand même 2H20) m’ont laissé la plupart du temps sur le bord de la route. Tel un fan transi des scénarios inénarrables de Damon Lindelof, Sam Esmail empile les scènes complètement What The Fuck, certes très marquantes sur le plan visuel, mais comme issues d’un cerveau New @ge qui mélangerait un peu tout, Alfred Hitchcock, la mondialisation, la crise climatique, les fractures de la société américaine, les dangers de l’hyperconnectivité, l’effondrement de la biodiversité, etc.
Bon, si vous avez adoré Lost, ça passera peut-être comme une lettre à la poste.